Dans un communiqué adressé à la presse ce jeudi 13 juin en fin de journée, le député Les Républicains Ian Boucard invite les citoyens à signer la demande de référendum d’initiative partagée contre la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), actée en avril 2019 lorsque la loi PACTE a été adoptée. Près de 250 députés alors « ont enclenché la procédure de Référendum d’Initiative Partagée (RIP) qui n’avait jamais été utilisée jusque-là ». La démarche a été validée par le Conseil constitutionnel. « 10 % du corps électoral français doit désormais se prononcer en faveur de ce référendum, soit 4,7 millions d’électeurs », rappelle le communiqué du député, qui dénonce « une erreur stratégique » et une vision « budgétaire à court terme ». Selon le député, les dividendes générés par ADP pour l’État en 2018 s’élèvent à 173 millions d’euros et sont plus élevés que ce que l’on peut attendre de la privatisation. Il estime que cette réalité est d’autant plus vraie si cet actif prend de la valeur. « Ce qui est le cas puisqu’ADP a connu une augmentation annuelle moyenne de 3,8 % de ses revenus sur les dix dernières années et cela continuera au vu de la croissance du trafic aérien et du développement du trafic commercial dans les zones aéroportuaires », déclare Ian Boucard. Ce dernier remarque également que les compagnies aériennes demandent des bases stratégiques fortes. C’est le cas d’ADP pour Air France. Il relève que même les États-Unis n’ont pas privatiser leurs principaux aéroports. Finalement, le député constate que l’aéroport est le premier point d’entrée sur le territoire national et que les citoyens attendent « un meilleur contrôle [des] frontières ».
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