Le 8 juin, une femelle lynx a été remise en liberté à proximité de Morteau (Doubs), où elle avait été signalée après une collision avec une voiture au mois de mars. Elle a été soignée par le centre Athenas, installé dans le Jura, à L’Etoile.
Timéo Le Borgne
Le 8 juin, une femelle lynx a été remise en liberté à proximité de Morteau (Doubs), où elle avait été signalée après une collision avec une voiture au mois de mars. Elle a été soignée par le centre Athénas, installé dans le Jura, à L’Etoile.
Une femelle lynx a été relâchée dans le massif du Jura, le 8 juin, après avoir été soignée par le centre Athénas, basé dans le Jura. C’est une « structure de soins à la faune sauvage spécialiste de l’espèce », replace la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). Elle « a été équipée d’un collier VHF/GPS par le centre Athenas pour garantir sa sécurité et collecter des informations sur sa réinsertion et sa réadaptation au milieu naturel », informe également la DREAL. Elle appartient à l’espèce du Lynx boréal, le plus grand félin sauvage d’Europe. C’est une espèce menacée et donc protégée à l’échelle nationale et internationale. La région se doit de porter une attention particulière à cette population puisque la grande majorité des quelque cent spécimens présents dans l’Hexagone se trouve dans le massif du Jura.
Le lynx en diminution depuis le Moyen Âge
Cette espèce est en diminution depuis le Moyen Âge. « La régression de l’habitat forestier et la diminution des proies ont entraîné le déclin de l’espèce », détaille la DREAL. Mais il existe aussi des causes de mortalité non naturelle pour l’espèce, dont les deux principales « sont les collisions routières et les destructions illégales », explique la DREAL.
La remise en liberté de la femelle lynx est surveillée par les services de l’État qui « veillent au respect des dispositions prévues ». Elle s’inscrit dans le cadre plus général du Plan National d’Actions en faveur du Lynx boréal indique la DREAL, dont les actions se déclinent pendant 5 ans. Ce plan vise à ramener l’espèce dans un état de conservation favorable. Il vise aussi à « améliorer les conditions de coexistence avec les activités humaines, réduire les menaces sur la viabilité de l’espèce et lever les freins à son expansion, communiquer et sensibiliser », peut-on lire sur le portail internet de la DREAL Bourgogne-Franche-Comté.