3,4 mètres
Les nouveaux bus hydrogène d’Optymo en impose. Sous la toise, ils enregistrent 3,4 mètres de hauteur. Mais il ne sont pas plus haut que les bus GPL. C’est un effet d’optique. Le bus, qui ne sont pas articulés, mesure 12,5 mètres de long. Ils peuvent emporter 90 personnes à leur bord, comme les bus hybrides. Ils disposent de trois portes latérales. La chaine de traction déploie une puissance de 210 kW, soit l’équivalent de 285 chevaux, comme les bus diesel actuels.
Le bus #hydrogen du @SMTC90 présenté officiellement. pic.twitter.com/9ERBAGdQZh
— Le Trois (@letrois_info) June 22, 2023
400 km
Le bus emporte cinq réservoirs de 320 litres chacun, stockés sur le toit. Cela représente à peine 40 kg d’hydrogène. On prévoit une consommation de 9 kg pour 100 km et l’autonomie est estimée à 400 km. En moyenne, les bus urbains parcourent 250 km par jour. Le service de la ligne 3, reliant Valdoie à la gare TGV, l’hôpital Nord Franche-Comté et Châtenois-les-Forges, est le plus long du réseau et atteint 390 km. Dorénavant, les bus seront testés. Progressivement, ils seront installés dans les rotations. Et à la rentrée, les sept bus intègreront entièrement la flotte de bus urbains. La recharge, à la station hydrogène de Danjoutin, construite par Hynamics, se fait en 10 à 15 minutes.
695 449 euros
C’est le prix d’achat d’un bus hydrogène. Sur ce montant, le syndicat mixte des transports commun (SMTC), qui gère Optymo, a reçu pour chaque bus une aide de 274 611 €, soit un reste à charge de 420 838 euros. Un bus diesel coûte 282 436 euros ; la différence entre les deux, pour Optymo, est donc de 138 402 euros. La mise aux normes des ateliers de la régie des transports du Territoire (RTTB) de Belfort, qui gère la flotte de bus, s’élève à 510 000 euros. L’achat des sept bus coûte 4,8 millions d’euros. L’opération s’élève donc à 5,4 millions d’euros ; les aides atteignent 2,1 millions d’euros, les fonds propres d’Optymo 1,7 million d’euros et un prêt à hauteur d’1,5 million d’euros complète le montage. L’agence de la transition écologique (Ademe) a confirmé son soutien pour l’achat de vingt nouveaux bus hydrogène, livrés en 2025. Le Grand Belfort sera alors la première flotte de bus composée à plus de 50 % par des véhicules hydrogène.
1130
Les bus hydrogène ne rejettent aucun gaz à effet de serre lorsqu’ils roulent. Cette mobilité propre permet donc de réduire les émissions du territoire, équivalent, sur un an, de celles émises par 1 130 voitures. Avec sept bus.
« Puissance instantanée »
« La puissance instantanée », indique Jérôme, qui travaille à la régie des transports du Territoire de Belfort (RTTB) depuis 25 ans. Il était au volant du bus pour le voyage inaugural. C’est ce qu’il répond quand on lui demande sa première impression. Ensuite, il évoque « le silence à bord ». « Ça glisse comme sur un tapis », ajoute-t-il. « Chaque véhicule est différent. Là, on sait que l’on doit Être doux sur la pédale », sourit Claudine, 10 ans de boutique. Autre avantage du nouveau, il n’y a pas d’à-coups dans la conduite, car il n’y a pas de vitesse à passer. Comme tous les véhicules électriques, le bus hydrogène ne génère qu’un sifflement. Pour les habitants, le bus deviendra donc silencieux et non polluant. Une révolution. Tous les salariés ont été sensibilisés à l’hydrogène. Et en fonction du métier, ils ont eu des formations plus ou moins approfondies.