La préfecture du Territoire de Belfort a réuni jeudi le comité départemental de suivi de la sécheresse. Le moment de rappeler les bonnes conduites et de faire un point d’étape. Pas de crise, mais la vigilance est de mise. L’alerte est passée au niveau 2.
La préfecture du Territoire de Belfort a réuni jeudi le comité départemental de suivi de la sécheresse. Le moment de rappeler les bonnes conduites et de faire un point d’étape. Pas de crise, mais la vigilance est de mise. L’alerte est passée au niveau 2.
2018 a été l’année la plus chaude et la plus sèche depuis 1885. Des situations similaires (légèrement moins chaudes) avaient été observées en 1949 et 1959. En comparaison, 2018 a été aussi chaud que 2003. Mais en 2003, l’année avait été moins sèche. On avait enregistré près de 500 mm cumulé d’eau sur l’année, contre environ 200 mm en 2018. Et l’an dernier, la sécheresse s’est étalée du 1er juin au 31 octobre. Cinq mois… Forcément, 2019 est marquée par la situation de 2018. « La sécheresse est la conséquence de ce qui s’est passé depuis un an », concède Bruno Vermot-Desroches, de Météo France. Depuis le début de l’année, « il manque deux mois de pluie », schématise-t-il.
Ce jeudi, la préfecture a réuni le comité départemental de suivi de la sécheresse. « C’est une instance consultative, un espace d’échanges d’informations », détaille Magali Martin, sous-préfète et directrice de cabinet de la préfète. Un comité qui a réuni une quarantaine de personnes, dont des représentants des services de l’État, des collectivités ou d’associations. La préfecture du Territoire de Belfort, comme ses voisines, vient d’activer le niveau 2 de l’alerte sécheresse. Un niveau d’alerte renforcée. Le niveau 1 était actif depuis le 11 juillet. Les interdictions sont plus drastiques (lire ci-dessous) : interdit d’arroser les espaces verts, excepté les potagers privés de 20 h à 8 h ; interdit d’arroser les terrains de sport ; interdiction de laver son véhicule en dehors des stations professionnelles ; interdiction de nettoyer la voirie ; ou encore interdiction de remplir sa piscine. « L’enjeu est de protéger la ressource en eau, explique la directrice de cabinet. La situation est préoccupante et sérieuse, mais nous ne sommes pas en crise. » En 2018, le niveau de crise avait été activé au mois de septembre.”
Jusqu’à 1 500 euros d’amende
L’objectif, aujourd’hui, est de communiquer. De sensibiliser. Il faut économiser l’eau potable. « Pour que ces mesures aient un effet, il faut d’abord qu’elles soient comprises », insiste Magali Martin. Un contrôle, nécessaire, sera fait. Contrevenir aux restrictions d’usage de l’eau fait courir au contrevenant une amende pouvant atteindre 1 500 euros. L’an passé, selon Hervé Grisey, président du syndicat des eaux de Giromagny, ces mesures avaient permis de diminuer la consommation d’eau de 10 % dans l’agglomération belfortaine. Le résultat avait été plus nuancé dans le nord et le sud Territoire. Mais l’utilisation y est sûrement différente.
« Le niveau de la nappe phréatique à Malvaux (à proximité de Giromagny, NDLR), est le même, à 20 centimètres près, que celui observé en 2018 et 2017 », poursuit Hervé Grisey. Il n’y a pas de danger sur le niveau de la nappe confirme celui qui est également vice-président en charge de l’environnement à la communauté de communes des Vosges du Sud (CCVS). « Les villages sont alimentés correctement », confirme de son côté Stéphane Laucher, chef du service eau et environnement à la direction départementale des territoires (DDT). Peut-on craindre une coupure de l’eau au robinet ? « Tout est fait pour ne pas arriver à cette extrémité », confirme Magali Martin.