940 000 déplacements par jour, mais un recul notable
Chaque jour de semaine, les habitants de ce territoire réalisent en moyenne 940 000 déplacements, dont 93 % sont internes dans le nord Franche-Comté. Cela représente 8 millions de kilomètres parcourus quotidiennement, en grande majorité en voiture (85% des déplacements). 216 300 personnes y contribuent.
Les coeurs d’agglomération de Montbéliard et Belfort pèsent pour 47% des déplacements. Dans ces coeurs d’agglomération, la voiture représente 56% des déplacements et 80% des distances parcourues.
On relève toutefois que le nombre de déplacements quotidiens par habitant a baissé en vingt ans, passant de 4,26 déplacements en 2004 à 3,3 aujourd’hui (-22 %). Plusieurs facteurs expliquent cette diminution, notamment le télétravail (pratiqué par 20 % des actifs) et l’adoption de la journée continue, limitant les trajets domicile-travail et domicile-restauration.
La voiture reste dominante, mais légèrement en recul
Si la voiture demeure le mode de transport privilégié avec 65 % des déplacements et 93 % des émissions de gaz à effet de serre issues de la mobilité, son usage tend à reculer. En 2004, elle représentait 68 % des déplacements, contre 65 % aujourd’hui.
Avec une population de 300 000 habitants, dont 40 % sont âgés de plus de 50 ans, le nord Franche-Comté est marqué par une motorisation importante Chaque ménage dispose en moyenne de 1,3 voiture, avec un total de 182 000 véhicules sur le territoire. Le repli, comparé à 2004 est vraiment léger (1,4 voiture en 2004).
53 % des ménages possèdent deux voitures. La présence de véhicules électriques reste marginale, avec seulement 2 % du parc automobile.
Les distances parcourues : courtes, mais massivement en voiture
En moyenne, un habitant du nord Franche-Comté parcourt 17 kilomètres par jour pour ses déplacements. Cependant, 40 % des trajets sont inférieurs à 2 kilomètres, ce qui pourrait être l’occasion de promouvoir d’autres modes de déplacement comme la marche ou le vélo.
Pour l’instant, ces alternatives peinent à s’imposer : 25 % des déplacements se font à pied, 7 % en transports en commun, et seulement 2 % à vélo, malgré une moyenne de 1,3 vélos par ménage (179 000 vélos à disposition au total). De plus, 48 % des ménages des cœurs d’agglomération de Belfort et Montbéliard ne possèdent pas de vélo.
L’usage des transports en commun reste plutôt faible, même dans les zones urbaines. Ils représentent 9 % des déplacements dans le cœur de l’agglomération belfortaine, 8 % à Montbéliard, et 6 % dans le Pays d’Héricourt.
Des déplacements liés au domicile et à la consommation
Les motifs principaux des déplacements restent liés au domicile, qui représente le centre de 40 % des trajets. Les achats (21 %), le travail (20 %), et l’accompagnement (17 %) complètent le podium des principales raisons de se déplacer.
Chaque personne, chaque jour, se déplace environ 3,3 fois. 44 minutes sont consacrées aux déplacements dans une journée en moyenne.
Vers une stratégie plus durable
La mobilité dans le nord Franche-Comté a des conséquences directes sur l’environnement. Les transports représentent 37 % des émissions de gaz à effet de serre. La voiture est responsable de la quasi-totalité des émissions de gaz à effet de serre issus des mobilités quotidiennes : 93% des émissions sont liés au déplacement.
La région dépasse également régulièrement les seuils recommandés par l’OMS pour les particules fines, les oxydes d’azote et l’ozone. Les cœurs d’agglomération de Belfort et Montbéliard sont particulièrement concernés par ces dépassements. Dans la région, la moitié de ce type d’émissions proviennent des circulations routières dont 50% environ des véhicules légers.
Commandée par le syndicat mixte des transports en commun (SMTC) et cofinancée par l’Union européenne, l’Etat et le pôle métropolitain, cette enquête vise à élaborer une carte des usages de la mobilité. L’objectif est de développer des politiques adaptées pour réduire la dépendance à la voiture et promouvoir des alternatives plus durables.
Les premiers enseignements permettront de définir des actions concrètes d’ici le premier semestre 2025, alors que les objectifs nationaux prévoient une baisse de 30 % des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports d’ici 2030, bien au-delà de la réduction annuelle actuelle de 1,4 %.