Les députés ont dû se prononcer, ce mardi 6 octobre, sur le projet de loi controversé d’autorisation de l’utilisation de néonicotinoïdes pour la production des betteraves sucrières. Si le projet de loi a été adopté, trois députés du nord Franche-Comté ont voté contre, notamment deux de la majorité.
Les députés ont dû se prononcer, ce mardi 6 octobre, sur le projet de loi controversé d’autorisation de l’utilisation de néonicotinoïdes pour la production des betteraves sucrières. Si le projet de loi a été adopté, trois députés du nord Franche-Comté ont voté contre, notamment deux de la majorité.
Les députés se sont prononcés, ce mardi 6 octobre, sur l’utilisation des néonicotinoïdes pour la productions des betteraves sucrières ; un projet permettant de déroger à l’interdiction des pesticides dits néonicotinoïdes, approuvée en 2016 et effective depuis 2018. Ce projet de loi a été largement adopté (313 pour, 158 contre et 56 abstentions). Les députés de la majorité du Doubs, Denis Sommer et Frédéric Barbier (LREM), ont voté contre le projet de loi du Gouvernement, comme 30 autres de leurs homologues du groupe La République en marche. Ils sont 175 à avoir voté pour et 36 à s’être abstenus. Le député Les Républicains Ian Boucard a aussi voté contre, comme 20 autres députés Les Républicains. Ils sont 67 à avoir voté pour. Le marcheur Christophe Lejeune, député de Haute-Saône, a voté pour, tout comme Michel Zumkeller (UDI).
« Depuis 2016, rien n’a été fait en matière de recherche pour trouver une solution pour protéger les betteraves sucrières contre les pucerons. Le Gouvernement n’a pas mis les moyens nécessaires pour trouver un traitement alternatif qui respecte la biodiversité », déplore notamment le député Les Républicains dans un communiqué de presse. « Cette loi (…) ne résoudra pas le fond du problème. Elle offre uniquement une solution à très court terme pour les producteurs et ouvre surtout une fenêtre pour la réintroduction d’insecticides nocifs pour l’environnement », poursuit-il.
« Mauvais signal politique »
Les députés avaient été interpellés, ce lundi 5 octobre, par Génération Écologie Bourgogne-Franche-Comté et l’union nationale de l’apiculture française. « Cette initiative du gouvernement qui relaie les demandes du lobby des industries du sucre est une faute politique et un scandale sanitaire », estimaient-ils dans la lettre ouverte, soutenue par Europe-Écologie-les-Verts, Cap 21 et l’Alliance écologiste indépendante. « La réintroduction de ces pesticides porte un coup terrible à la population déjà très fragilisée des abeilles et des autres pollinisateurs mais aussi de toute la biodiversité y compris l’humain. Il ne faut pas se laisser endormir par le caractère temporaire de cette autorisation car la trace des néonicotinoïdes est visible jusqu’à vingt ans après son introduction », pouvait-on lire dans le document. Et les signataires de ce document estimaient aussi que cette dérogation était « signal de faiblesse qui va encourager les lobbies “empoisonneurs”, à intensifier leur pression ».