(AFP)
Le conseil d’agglomération a approuvé lundi soir, la création à venir de ce réseau long de 50 kilomètres. Représentant un investissement de 140 à 150 millions d’euros pour un « objectif » de mise en service en 2026, voire dès la fin 2025, le projet consiste à utiliser la chaleur « fatale » (excédentaire) dégagée par plusieurs entreprises fortement consommatrices d’énergie – le fabricant de verre Euroglas, le producteur d’engrais Borealis et les entreprises de la plateforme chimique W Europe – pour l’acheminer dans le « coeur d’agglomération » constitué essentiellement du centre-ville de Mulhouse, a exposé Remy Neumann, vice-président de M2A en charge des réseaux de chaleur.
« Grâce à son potentiel de plus de 200 gigawattsheure par an, nous pourrons plus que doubler notre production de chaleur urbaine », a souligné Fabian Jordan, président de M2A, au cours d’un point de presse. Cette capacité de production d’origine industrielle correspond au besoin de chauffage de « 20 000 équivalents-logements », ont précisé les services de M2A.
Peut-être chauffé l'usine Stellantis
Elle pourrait fournir l’usine automobile locale de Stellantis, située sur le parcours du futur réseau, ont souligné MM. Jordan et Neumann. Contactée par l’AFP, une porte-parole de l’usine a confirmé des « discussions sur ce sujet avec M2A, mais rien n’est encore signé ».
Cette chaleur fatale est une « énergie renouvelable, qui se substituera au gaz », a affirmé M. Neumann. Ses industriels émetteurs sont situés près du Rhin, en périphérie du territoire de la communauté d’agglomération, ce qui explique la longueur des conduites qu’il faudra construire : « 30 kilomètres pour le transport entre la source et le coeur d’agglomération, puis 20 km au sein de celui-ci », a-t-il complété.