(AFP)
Une pétition en ligne intitulée “Non à la fermeture de Piquemiette”, nom du secteur fermé, avait recueilli vendredi plus de 3 800 signatures. “C’est un énorme coup dur pour les commerçants de la Piquemiette et les amoureux du ski dans le Haut-Doubs”, selon la pétition. “A terme, cette décision menace l’avenir touristique et les emplois de toute la station (…) si Piquemiette ferme aujourd’hui, c’est Métabief qui fermera demain”, selon les signataires, qui demandent aux élus “de tenir leurs promesses d’assurer la transition climatique sans brutalité”.
La station, située entre 890 et 1 420 mètres d’altitude, subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique et un enneigement de plus en plus aléatoire. Dès 2015, ses gestionnaires ont entamé une transition du domaine en “station de montagne” quatre saisons. Cette démarche a récemment été saluée par la Cour des comptes, qui épingle par ailleurs le modèle économique global du ski français, mal préparé au défi climatique.
“On avait posé une méthode pour préparer nos équipes et les acteurs économique de la station, mais ces dernières années il y a eu un phénomène d’accélération avec la guerre en Ukraine et une augmentation de plus de 400% du volet énergie, puis un déficit de neige naturelle sur la saison 2023-2024”, explique à l’AFP Philippe Alpy, président du Syndicat mixte du Mont d’Or (SMMO) qui gère la station.
Métabief, qui compte 40 km de pistes, a donc annoncé le 13 septembre suspendre l’exploitation de cinq remontées mécaniques, soit environ 30% de son domaine skiable. Ce secteur très sportif, qui comprend trois télésièges et deux téléskis de plus de 40 ans, “ne génère que 20% de la fréquentation globale du domaine”, alors qu’il “cumule le plus de charges de fonctionnement”, souligne M. Alpy.