Le Condorcet à résidence.- Pendant ce confinement, beaucoup ont choisi de rattraper le sommeil perdu, de finir la série qu’ils n’ont jamais eu le temps de finir ou encore de profiter de chaque instant où ils pouvaient aller se promener. Personnellement, j’ai choisi de renouer avec une passion ancienne, qui avait depuis quelques années perdu son caractère principal dans ma vie. Ma bibliothèque.
Julie V.
Le Condorcet à résidence.- Pendant ce confinement, beaucoup ont choisi de rattraper le sommeil perdu, de finir la série qu’ils n’ont jamais eu le temps de finir ou encore de profiter de chaque instant où ils pouvaient aller se promener. Personnellement, j’ai choisi de renouer avec une passion ancienne, qui avait depuis quelques années perdu son caractère principal dans ma vie. Ma bibliothèque.
« Petite, ou plus jeune plutôt, je pouvais passer des heures entières, voire des journées entières fixée dessus. Disons qu’aujourd’hui, le support de ces « fixations » a changé, est devenu plus digital et m’a permis, comme à tout le monde, de consommer toujours plus, toujours plus vite. C’est donc sans réfléchir plus que ça, puisque cela faisait longtemps que je savais qu’il était temps d’éteindre mon portable, que je me suis sérieusement remise à la lecture.
Rien ne vient facilement, tout début est compliqué. Je n’étais pas une débutante complète bien sûr, je lisais de temps en temps des magazines, l’actualité, des livres pour les cours. Le problème, c’était la durée pendant laquelle je pouvais me concentrer, sans musique dans mes oreilles, sans vidéo YouTube en arrière-plan. On peut dire que c’était fini les journées fixées au bouquin. Mais tout peut être acquis en travaillant dur, n’est-ce pas ? Pour résoudre le problème, rien de mieux que de passer à l’action.
Comme je l’ai déjà dit plus haut, j’étais un vrai rat de bibliothèque… avant. Et qui dit rat de bibliothèque, dit beaucoup, beaucoup de livres à la maison. J’ai une bibliothèque pleine de livres en face de mon lit. Malheureusement, plus de la moitié ne sont pas lus. J’ai donc décidé, le 12 mars au soir, de procéder de manière logique et efficace. J’ai listé tous les livres que j’avais collectionnés au fil des années et que je n’avais jamais lus, en partant de l’étagère du haut, jusqu’à l’étagère du bas. Puis, j’ai défini une liste de priorités : livres à lire absolument pour les cours, livres plaisirs que je me promets de lire depuis des mois. Enfin, j’ai fait une liste finale, avec tous les facteurs pris en compte : priorité, envie et, enfin, alternance entre « classique » et livres récents. Au programme, Lettres Persanes, Wuthering Heights, Netflix & Cie, Die Physiker, Le Miroir d’Ambre, La Princesse de Clèves, La Peste, Les Pages du Monde.
« La lecture aiguise notre esprit critique et nous permet ainsi de prendre confiance en nous »
Avec quelques recherches rapides sur comment augmenter sa concentration, j’ai pris ma bouteille d’eau, un chewing-gum, ouvert la fenêtre et je me suis installée confortablement dans mon fauteuil et je me suis plongée dans mes livres.
Quoi de mieux, au final, pour passer un confinement productif ? Qui a dit que la productivité devait être pénible ? Pourquoi enfreindre les règles de confinement quand une étagère propose plus d’échappatoire qu’une compagnie aérienne ?
Enfin, comment revient-on d’un voyage dans sa bibliothèque ? Chaque livre fermé nous rend plus ouvert, nous permet de donner un nouveau sens à certaines choses qui nous entourent. Cette phrase que nous avons lue, ne définirait-elle pas cet instant que nous avons vécu ? C’est vrai quoi ! Une lecture de La Peste permet en effet de réfléchir sur un certain confinement… On en revient aussi comme un citoyen plus actif, plus averti, plus sensible aux problèmes de tous. Il me semble que la lecture nous permet de nous éduquer sur un nombre infini de sujets, de collecter les points de vue et d’ainsi adapter tous ce que nous avons appris dans des actions concrètes. La lecture aiguise notre esprit critique et nous permet ainsi de prendre confiance en nous.
Pas mal, les effets bénéfiques !”