Le Condorcet à résidence.- En février 2019, les lycéens se sont réunis pour contester la mise en place d’un potentiel nouveau baccalauréat. Les professeurs n’ont pas été non plus insensibles à cette réforme. Désormais, depuis septembre, l’organisation de nos lycées a changé.
Ludivine Pagliaro et Margaux Michaud
Le Condorcet à résidence.- En février 2019, les lycéens se sont réunis pour contester la mise en place d’un potentiel nouveau baccalauréat. Les professeurs n’ont pas été non plus insensibles à cette réforme. Depuis septembre, l’organisation de nos lycées a changé. L’annulation des épreuves finales du baccalauréat, fin juin, risque d’alimenter encore cette réflexion.
Voilà maintenant deux mois que nous nous sommes interrogées sur la question du nouveau baccalauréat. Ainsi, nous avons ouvert une enquête au sein du lycée Condorcet pour placer un bilan sur cette première année avec la nouvelle réforme « Blanquer ». Durant notre étude, un quart des professeurs de l’établissement scolaire et une petite partie de ses élèves de Première nous ont partagé leurs ressentis. Ainsi, à l’aide d’un questionnaire disponible en salle des professeurs, mais également de plusieurs interviews d’élèves, nous avons pu établir un bilan assez mitigé
"Cette réforme est bien, mais..."
En effet, les plus opposants à cette réforme sont en majorité les professeurs, soit 25 interrogés sur une centaine. Certains la jugent « trop anxiogène pour les élèves et le personnel ». Ils notent un flou persistant malgré l’avancée dans l’année scolaire. Le bilan dressé est assez dégradant.
Néanmoins, un petit effectif fait allusion au fait qu’un changement était nécessaire, seulement, pas sous cette forme. Enfin, un seul commentaire vis-à-vis de cette réforme est ressorti positif, rien n’est reproché au nouveau baccalauréat et à son organisation
Du côté des élèves, les avis sont plus partagés, voire indécis par manque de renseignements à l’égard de ce sujet. En effet, lorsque l’on interroge les élèves de Premières, on remarque certes beaucoup d’objectivité, cependant marquée par des négations du type : “Cette réforme est bien, mais…”
Ils sont en effet les premiers à passer le nouveau baccalauréat, ce qui donne naturellement une dose de stress assez importante. On nous fait remarquer une mise en place trop précipitée de cette réforme d’après les professeurs, trop peu de renseignements, de précisions et d’indications pour nos élèves, préparés jusqu’en mi-Seconde à l’ancien bac.
En bilan de cette enquête, le positif reste timide mais pertinent. Les élèves doivent s’adapter à ce changement de ligne, changer leurs modes de travail et poursuivre ainsi. L’autonomie est donc un point primordial car l’assistance des professeurs semble floue également. Ceci les habitue dès maintenant aux potentielles études qui suivront et qui demanderont de s’adapter à leurs codes sans forcément le soutien pour.
Nous avons également rencontré des élèves motivés, prêts à changer leurs habitudes quotidiennes, même si l’incertitude persiste sur certains points évoqués dans la réforme. Mais également des professeurs engagés et préoccupés par l’impact que peut avoir cette réforme sur les élèves.