Le patron d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a déclaré vendredi qu’il attendait “avec confiance” la décision de Bruxelles sur le projet de rachat de Bombardier Transport, attendue dans la journée, estimant avoir eu un “dialogue fluide” avec la Commission européenne.
(AFP)
Le patron d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a déclaré vendredi qu’il attendait “avec confiance” la décision de Bruxelles sur le projet de rachat de Bombardier Transport, attendue dans la journée, estimant avoir eu un “dialogue fluide” avec la Commission européenne.
“Nous attendons avec confiance la décision de la Commission européenne qui doit intervenir dans la journée”, a dit Henri Poupart-Lafarge sur France Inter.
Alstom souhaite racheter Bombardier Transport pour former un leader mondial du transport ferroviaire. L’an dernier, un projet de fusion avec Siemens avait été bloqué par la Commission européenne qui craignait une position trop dominante en Europe dans la signalisation ferroviaire et les trains à grande vitesse. Cette fois, “le dialogue avec Bruxelles a été extrêmement fluide, extrêmement rapide puisque nous avons annoncé la transaction avec Bombardier au mois de février, donc cinq mois après nous avons la décision”, a souligné le patron d’Alstom. “Je crois qu’il y a un dialogue de confiance qui a pu se nouer. Est-ce que c’est la conséquence des difficultés du précédent dossier ou pas ? Je n’en sais rien”, a-t-il ajouté.
Inquiétude face à la vente de Reichshoffen
Henri Poupart-Lafarge a affirmé qu’il n’y aurait “pas de casse” sociale dans le cadre de cette fusion. “Le rapprochement s’inscrit dans une dynamique positive. Le carnet de commandes de Bombardier a plus de 30 milliards, notre carnet de commande est à plus de 40 milliards. Nous avons l’un et l’autre de nombreux contrats à exécuter. Nous aurons besoin de tout le monde”, a-t-il dit.
Pour convaincre la Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe, Alstom a proposé plusieurs mesures, notamment la cession des trains Coradia Polyvalent produits par Alstom pour le marché français – appelés Regiolis par la SNCF – ainsi que son site de production de Reichshoffen, situé en Alsace.
Ce projet a suscité une vive inquiétude parmi les salariés de l’usine. Le patron d’Alstom assure que leur activité ne sera pas menacée. “Nous allons faire en sorte que le repreneur de ce site donne un avenir positif à tous les salariés de Reichshoffen”, a-t-il promis. “C’est logique. Quelqu’un qui va racheter le site de Reichshoffen, c’est pour en faire sa porte d’entrée pour le marché français et autour, ce n’est pas pour le détruire”, a encore affirmé Henri Poupart-Lafarge.
“Nous avons des marques d’intérêt d’un certain nombre d’acteurs ferroviaires”, a-t-il dit, interrogé sur des repreneurs potentiels. “Je suis très confiant que nous allons trouver un repreneur qui puisse donner à tous les salariés de Reichshoffen l’avenir qu’ils méritent”.