Avec l’AFP
“Il n’y a pas, sur les magasins affiliés Galeries Lafayette relevant d’Hermione Retail, de projet de fermeture de magasin, ni acté, ni en réflexion”, a assuré ce porte-parole au lendemain d’un appel au débrayage émanant d’un des syndicats du groupe (lire notre article).
Les représentants des 750 salariés d’Hermione Retail, la société regroupant les Galeries Lafayette propriétés de Michel Ohayon, avaient exercé un droit d’alerte économique en décembre afin d’obtenir des informations sur la situation d’HPB. “Un mois après le lancement de cette procédure, la direction refuse de communiquer les documents” demandés par un expert indépendant, ont dénoncé jeudi les représentants du personnel, se disant “déterminés et mobilisés pour obtenir la transparence sur la situation réelle de l’entreprise”.
Pour marquer le coup, la CFDT, premier syndicat au sein du groupe Hermione Retail, a appelé ses salariés à débrayer mardi 14 février, notamment à Belfort. Appelant à ne “pas tout confondre” entre la situation des différentes enseignes de HPB, le porte-parole de la société mère a dit que des “inquiétudes peuvent être suscitées par la répétition d’articles sur les mêmes sujets”, mais que de là à en faire “une question de manque de clarté ou de transparence, il y a un pas qui est franchi, qui ne devrait pas l’être”. “Dans l’ensemble, les performances commerciales de Hermione Retail sont bonnes”, a-t-il encore assuré, et le groupe n’est “pas loin d’avoir retrouvé ses performances d’avant 2019“. Les documents demandés sont “en cours de transmission”, a-t-il affirmé.
Si besoin, la Ville pourrait préempter
Hermione Retail détient une grosse vingtaine de magasins Galeries Lafayette, situés à Agen, Amiens, Angoulême, Bayonne, Beauvais, Belfort, Besançon, Caen, Cannes, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Dax, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Libourne, Lorient, Montauban, Niort, Rouen, Saintes, Tarbes et Toulon, acquis en 2018 par Michel Ohayon. Au total en France, 19 Galeries Lafayette sont détenues en propre par le groupe du même nom, et 38 sont exploités en affiliation.
Plusieurs enseignes propriété de Michel Ohayon se sont retrouvées en pleine tourmente ces dernières semaines : Camaieu, dont la liquidation en septembre a laissé plus de 2 000 salariés sur le carreau, le distributeur d’articles de sport Go Sport, placé en redressement judiciaire, ou encore Gap France, chez qui les salariés ont également lancé un droit d’alerte.
Damien Meslot, maire Les Républicains (LR) de Belfort, va recevoir les représentants du personnel du magasin de Belfort le 17 février, comme l’a précisé L’Est Républicain. « La Ville est prête à reprendre les locaux des anciennes Nouvelles galeries, soit en exerçant son droit de préemption, soit par une acquisition classique, dans l’alternative où l’enseigne ferait l’objet d’une liquidation judiciaire », a-t-il déclaré au quotidien régional ce jeudi, ne souhaitant pas perdre une locomotive commerciale du centre-ville