CXI Challenge, pour Customer xperience innovation challenge (nos articles), est un défi de 48 heures proposé aux étudiants en 5e année de l’école supérieure des technologies et des affaires (Esta) de Belfort, en partenariat avec la société Namkin, spécialiste du marketing industriel et de l’expérience BtoB. Ils doivent répondre à des problématiques de transformation de l’expérience client, en conformité avec ce qu’ils deviendront par la suite : des ingénieurs d’affaires. Une centaine d’étudiants y a pris part et une quinzaine d’entreprises s’est prêtée à l’exercice de la 3e édition de l’événement, ce mercredi 4 et ce jeudi 5 décembre.
Le Trois avait déjà failli participer à un hackaton, l’an dernier, à l’UTBM Crunch Time, grande messe estudiantine de l’innovation, organisée à l’Axone et rassemblant des milliers d’étudiants (lire nos articles). Manque de temps et de bras. Finalement, l’opportunité s’est présentée en cette fin d’année.
Notre média arrive à déposer trois sujets : un autour de notre newsletter ; un autre sur leur vision du média de de main ; et le dernier des innovations autour de la proposition de valeur, pour accroître le panier moyen. Le défi est immense pour chaque équipe. Il faut prendre en considération les spécificités d’un média d’information : ce qu’il fabrique (l’information) est soit gratuite, soit vendue peu chère. Il faut donc trouver des moyens de générer des ressources pour financer les équipes nécessaires à la fabrication d’une information de qualité, sans en mobiliser ses moyens, ni en contraignant son indépendance. La seconde particularité, liée à notre média : des moyens humains et financiers contraints qui limitent les capacités d’investissement. Enfin, un média d’information est un objet singulier. Un objet d’études pas simple à maîtriser. On se confronte à des questions essentielles : les étudiants s’informent-ils ? Comment ? Que veulent-ils ? Savent-ils ce qu’est un journaliste ? Son rôle ? Sa manière de travailler ?
Étudiants aujourd’hui, collaborateurs demain
L’expérience est singulière ; pour des entrepreneurs avec la tête constamment dans le guidon, les étudiants offrent une vraie bouffée d’oxygène et une fraîcheur dans les idées. Ils mettent le doigt sur des problèmes et proposent un regard neuf. Plusieurs fois, au cours de ces deux jours, ils ont évoqué des solutions qui avaient été émises par les associés de notre média, sans qu’on aille alors plus loin. Là, les étudiants y amènent un prisme nouveau ou une autre échelle de priorités, liés à leurs manières de vivre. C’est essentiel à entendre pour continuer de façonner un modèle économique pérenne, sentir les demandes de nos (futurs) lecteurs ou améliorer l’expérience client, comme on dit dans le jargon marketing. Une expérience qui est peu étudiée en ce qui concerne notre média, alors que l’on sait le poids d’une communauté active dans la fréquentation d’un site ou la notoriété d’une marque. C’est une affaire d’affinités avec la question, mais surtout de compétences. Et là, les étudiants amènent une vraie valeur ajoutée, de la spontanéité et un vrai esprit créatif.
La créativité peut être une force, mais aussi une faiblesse, en proposant des solutions bien trop éloignées du quotidien. Aucune des équipes mobilisées sur les sujets du Trois ne s’est perdue dans ces circonvolutions. Au contraire, elles se sont appuyées sur l’existant pour en renforcer certaines de ses valeurs : l’inclusion, la transmission.
L’intelligence artificielle a souvent été évoquée, seulement comme une valeur ajoutée, jamais pour remplacer la rédaction. Exemple : l’IA, au service de podcasts audio qui liraient nos articles ; l’IA qui ferait des résumés des articles publiés dans la semaine… Autant de solutions qui pourraient avoir un avenir dans une entreprise comme la nôtre. Et c’est bien ce qu’on vient chercher dans ce type de défi : écrire l’avenir de notre entreprise avec les étudiants d’aujourd’hui. Et nos collaborateurs de demain.