L’histoire a démarré en 2017. Julien Tripart, éducateur au centre de rééducation et de réadaptation d’Héricourt invente une pédale équipée d’un aimant, destinée aux personnes handicapées et crée son entreprise : Sporthopéo. Quelques années plus tard, l’entreprise rencontre des difficultés et Thibaud Defranoux la reprend, courant 2024. Le nouveau dirigeant relance progressivement l’activité, brique après brique. « Nous allons avoir deux gammes de produits », explique-t-il. Et une marque pour chacune d’entre elles.
La première gamme, ce sont les pédales destinées aux personnes handicapées, commercialisées sous la marque Sporthopéo. Elles sont destinées à la « mobilité inclusive ». Autrement dit, elles doivent permettre à tout type de public de refaire du vélo, même si les personnes souffrent d’un trouble d’un membre inférieur.
Il s’agit de la gamme issue du premier brevet de Sporthopéo, en 2018, dont l’aimant permet de maintenir le pied sur la pédale y compris lorsqu’on est porteur d’une prothèse.
Nouvelle pédale, nouveau brevet et nouvelle marque
Depuis, l’entreprise a développé un nouveau système de pédale à double aimant dont la force peut être adaptée en fonction de la capacité du cycliste. Et surtout qui permet de dégager le pied de la pédale par simple glissement du pied latéralement. Autrement dit, un système qui se veut à la fois fiable quant à l’accroche du pied à la pédale et offrant le maximum de sécurité pour dégager le pied en cas d’arrêt brutal. Ce système doit permettre de toucher une nouvelle clientèle de cyclotouristes ou de « vélo- tafeurs ».
Ce nouveau système a fait l’objet d’un nouveau dépôt de brevet et est lancé sous une nouvelle marque, Ridbex (une contraction de l’anglais « ride » et de l’ibex, espèce de bouquetin des Alpes). Il a été développé avec une société suisse et des partenaires français pour les aimants, en lien avec l’université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) pour la modélisation des champs magnétiques.
Pour la fabrication, Thibaud Defranoux s’efforce de privilégier la proximité. Les coques en plastique sont fabriquées en Alsace et dans les Vosges, les axes viennent de Rhône-Alpes et l’assemblage est assuré par la fondation Pluriel à Étupes (ex Adapei).
Thibaud Defranoux s’est fixé un objectif d’environ cent pédales par mois et ambitionne de recruter une personne pour la commercialisation. En attendant, les retours qu’il a sur les Salons sont encourageants : « On rencontre un effet waouh ! » se réjouit-il. Le tarif du pack de pédales s’échelonne de 100 à 189 euros (pour les pédales avec axe en titane). La pédale est livrée avec la cale à poser sous la chaussure (chaussures spéciales pour cyclistes, comprenant le logement dédié).
Pendant le mois d’août, Le Trois vous distille quelques-uns de ses articles de son dernier magazine.
- Le vélo se rêve en filière, Le Trois, juillet 2025, 7€. Acheter la version numérique ici (4,5 €) | commander la version papier : sur demande, à redaction@letrois.info