L’Association Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée salue le vote du Sénat en faveur de l’achèvement de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône. Sa présidente, Marie-Guite Dufay, demande maintenant au gouvernement de « respecter l’avis du Sénat » et de lancer l’étude de financement.
Marie-Guite Dufay, présidente de l’association Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée et présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, a salué le vote du Sénat ce mercredi 20 mars, en faveur de l’inscription de la deuxième phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône dans la loi d’Orientation des Mobilités, indique un communiqué de l’association Trans Europe TGV Rhin-Rhône- Méditerranée.
« Je félicite le Sénat pour la rigueur et le sérieux de son examen des arguments plaidant en faveur de l’inclusion de la deuxième phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône dans le programme d’investissements prioritaires pour les dix prochaines années », indique Marie-Guite Dufay. « Le Sénat a reconnu que l’absence de ce projet hautement stratégique pour les relations entre le nord et le sud de la France et de l’Europe dans le programme d’investissements initialement prévu était difficilement compréhensible eu égard à son état d’avancement, à son utilité pour la collectivité, et aux engagements européens de la France. »
35 km entre Belfort et Mulhouse
Lors de la discussion des amendements, indique le communiqué de l’association, les sénateurs ont rappelé les caractéristiques uniques du projet qui justifient son ajout à la liste des projets jugés prioritaires par l’État, notamment car la branche Est est déjà engagée et la réalisation de la deuxième phase est indispensable pour le plein rendement socio-économique du projet. Les sénateurs ont également souligné la volonté des collectivités et de l’Europe de s’engager davantage dans le financement du projet de la deuxième phase.
« Le vote du Sénat permet de rectifier les conclusions du rapport du conseil d’orientation des infrastructures qui fait référence pour le programme d’investissements prévu par la loi d’orientation des mobilités. Ce rapport n’avait pas pris en compte le caractère déjà engagé du projet ainsi que les efforts menés pour réduire son coût et assurer sa rentabilité socio-économique. J’appelle le gouvernement à respecter l’avis du Sénat et à lancer, dès l’adoption de la loi, la mission de financement initialement prévue en 2012 dans la continuité de la première phase pour ce projet structurant pour nos territoires, pour la France et pour l’Europe », conclut Marie-Guite Dufay.
Pour mémoire, la seconde phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône comprend une extension de la ligne entre Petit-Crois (Territoire de Belfort ) et Lutterbach (Haut-Rhin), soit environ 35 km ; d’autre part, une extension de 15 km dans le département de la Côte-d’Or. Le première représente un investissement de l’ordre de 850 millions d’euros et la seconde de 310 millions d’euros (selon les budgets établis en 2011).
- A savoir : L’association Trans Europe TGV, dont le premier président a été Jean-Pierre Chevènement, se fixe comme objectif la réalisation d’un système de liaisons ferroviaires à grande vitesse pour le transport de voyageurs :
– entre l’Allemagne, la Suisse et la Méditerranée en joignant la plaine du Rhin et le sillon rhodanien, et donc Strasbourg à Lyon, par l’Alsace, la Franche-Comté, la Bourgogne et Rhône-Alpes,
– l’amélioration des liaisons entre la Bourgogne, la Franche-Comté, le sud de l’Alsace, le Bade-Sud, la Suisse et la région parisienne, le Nord Pas-de-Calais et, avec un barreau d’interconnexion au sud de l’Ile-de-France, la Bretagne et les Pays de la Loire.