Le responsable de la CGT, Philippe Martinez, estime que dans les ateliers de production, la précarité atteint les 50%.
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a estimé lundi qu’avec une rupture conventionnelle collective “la volonté de la direction de PSA était de transformer les CDI en précaires”, sur francetvinfo. A partir de mardi, PSA doit négocier avec les syndicats un projet de rupture conventionnelle collective pour réduire le nombre d’emplois permanents, une possibilité ouverte par les ordonnances réformant le droit du travail.
Les ruptures conventionnelles collectives permettent de réaliser des départs volontaires selon une procédure moins risquée pour l’entreprise et qui peut s’avérer moins contraignante que celle d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
“Chez PSA, tous salariés confondus, on atteint 15% de précarité et dans des ateliers de production, on dépasse les 50%”, a fait observer M. Martinez. “La volonté de la direction de PSA, c’est de transformer les CDI en précaires, intérimaires, CDD, etc…”, a-t-il ajouté.
Interrogé sur le fait qu’une telle rupture conventionnelle collective est conditionnée à un accord majoritaire avec les syndicats, M. Martinez a répondu: “Je connais un certain nombre de dirigeants de grandes entreprises qui vous disent: « C’est ça ou sinon je ferme une usine ». Vous savez, en matière de choix, c’est compliqué ; le volontariat c’est pareil, on connaît tous un certain nombre de volontaires forcés”.
“Mon petit doigt me dit que la CGT va se prononcer contre”, a-t-il ajouté concernant la future négociation chez PSA. Par ailleurs, “je ne crois pas que PSA soit une entreprise -ou j’ai mal entendu vos titres- en difficulté, que ce soit sur l’activité ou au niveau financier”, a-t-il ajouté.
De manière générale, M. Martinez estime que les ruptures conventionnelles collectives vont “renforcer la précarité”.
(AFP)