Que trouve-t-on ? Déjà, la cotation Banque de France de son entreprise. La cotation attribue déjà une lettre (de A à X). Elle traduit le niveau d’activité de l’entreprise. La lettre A indique un chiffre d’affaires supérieur à 750 millions d’euros. La Lettre H, un chiffre d’affaires comprit entre 750 000 et 1,5 million d’euros. La cotation attribue, quant à elle, un chiffre ; 22 niveaux sont possibles, notamment le 1+, 1 ou 1-. Ce chiffre note la cote de crédit. « Elle transpose la capacité d’une entreprise à honorer ses engagements financier dans une période de un à trois ans », explique Lionel Farny, directeur adjoint de la Banque de France du Territoire de Belfort. Toutes les entreprises avec un chiffre d’affaires dépassant 750 000 euros sont forcément cotées par la Banque de France. Elles sont 330 000 en France. Tous les dirigeants ont accès à cet espace, même si l’outil s’adresse déjà aux dirigeants des entreprises cotées.
L’espace dirigeant permet d’avoir accès rapidement à cette cote et de télécharger une attestation, qui peut être demandée pour répondre à certains appels d’offre. Les dirigeants ont aussi accès « à une première explication de cette cote », complète Lionel Farny. L’espace permet d’avoir accès « aux incidents de paiement sur effet de commerce, les encours de financement (découverts, crédits, affacturages) », ajoute le directeur adjoint. Des informations remontées par les établissements bancaires.
La nouveauté, ce sont les comparaisons proposées par la banque de France avec les entreprises de son secteur de référence, voire localiser ces analyses et donc regarder les moyennes des entreprises du secteur : chiffre d’affaires, endettement, besoins en fond de roulement, taux de marge brut… La Banque de France propose aussi un outil de positionnement de d’analyse en ligne des entreprises (Opale). Le diagnostic, gratuit, propose une analyse de l’entreprise à partir des dernières liasses fiscales reçues, mais aussi son positionnement dans le marché. Il regarde l’activité, les résultats, l’équilibre financier, les moyens financiers. « C’est un rapport clé en main », salue Lionel Farny, « qui permet de travailler avec les partenaires bancaires ». Il est surtout estampillé Banque de France.
Cet espace n’est accessible que par le dirigeant (dirigeant.banque-France.fr). La connexion se fait via une sécurisation par FranceConnect.
« On gagne la bataille contre l’inflation »
Lionel Farny relaie l’enthousiasme de François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. L’inflation retrouve un taux normal. Elle devrait être de 2,5 % en 2024, selon les projections de la Banque de France et de 1,7 % en 2025 et 2026, contre respectivement 5,9 % et 5,7 % en 2022 et 2023. « On sent un tassement », confirme le directeur adjoint. « La principale composante de l’inflation, c’est celle des services, liées aux salaires », explique-t-il. L’énergie et l’alimentation prennent une part beaucoup moins importante. Les courbes des salaires et de l’inflation doivent s’inverser en 2024, redonnant ainsi « du pouvoir d’achat ». Pour l’encourager, la banque centrale européenne devrait justement baisser ses taux directeurs. Si la situation économique s’apaise, la Banque de France observe de fortes disparités dans la situation financière des entreprises. Certaines vont très bien et d’autres très mal. La question est de savoir si elles vont passer le cap, alors que l’on retrouve un niveau de défaillance équivalent à celui d’avant la crise sanitaire.