(AFP)
La « stratégie nationale » en matière d’hydrogène, dont la mise à jour a été présentée mercredi, prévoit désormais « un lissage des objectifs d’installation d’électrolyse » en France, « en raison du décalage prévisible du marché et du temps de développement technologique encore nécessaire », explique le gouvernement dans un communiqué.
Il annonce dans le même temps plusieurs mesures, dont un mécanisme de soutien de 4 milliards d’euros « pour sécuriser sur 15 ans la compétitivité de l’hydrogène bas-carbone par rapport à l’hydrogène fossile », ainsi qu’un nouvel appel à projets pour le déploiement des véhicules utilitaires hydrogène et des mesures de soutien aux études des projets de carburants de synthèse pour l’aérien et le maritime.
« A travers un soutien à l’achat de véhicules utilitaires légers en 2025, il s’agit de favoriser le développement technologique de piles à combustible et des réservoirs », indique le gouvernement dans son communiqué. « L’ambition de la France est de faire émerger d’ici 2030 des premières productions industrielles de carburants de synthèse pour l’aérien et le maritime », ajoute-t-il.
8 000 emplois d'ici 2030
La stratégie nationale hydrogène, lancée en 2020, définit des objectifs de développement de l’hydrogène bas-carbone « au service des souverainetés énergétique et industrielle de la France ». La révision de cette stratégie a été présentée mercredi par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Energie, et Philippe Tabarot, ministre des Transports, « avec Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement en charge de France 2030 », à l’occasion d’un comité interministériel de l’innovation.
Le gouvernement rappelle que l’Etat a soutenu plus de 150 projets, notamment via « France 2030 », qui doivent permettre le développement de 8.000 emplois directs d’ici 2030. « Si les premiers résultats montrent un potentiel prometteur pour la filière, la mise en oeuvre des solutions de réduction des émissions de dioxyde de carbone par l’hydrogène prend du temps », souligne le communiqué gouvernemental.