Mi-octobre, le cigarettier Bristish Americain Tobacco (BAT) a annoncé son intention de fermer son usine de Boncourt, en République et Canton du Jura, située juste à la frontière française, à proximité de Delle. La décision doit être prise au mois de décembre. « BAT lancera une consultation avec ses employés de l’usine de Boncourt sur l’avenir de la production locale de cigarettes. Elle prendra en compte un certain nombre de facteurs, notamment les coûts de production et de logistique locaux, la capacité de production européenne et la baisse des ventes de cigarettes », a annoncé l’entreprise dans un communiqué de presse, fin octobre.
Ce site industriel a été fondé en 1814 par la famille Burrus. Aujourd’hui, British American Tobacco emploie 220 personnes. Onze cultivateurs de tabac travaille pour cette industrie dans le canton du Jura, selon Radio fréquence Jura. Sur ces 220 salariés, 118 sont Français, rappellent Cédric Perrin et Ian Boucard, respectivement sénateur et député Les Républicains (LR) du Territoire de Belfort. « La proximité géographique de notre territoire avec la Suisse représente un véritable atout et est vecteur d’attractivité. Toute décision de délocalisation serait donc un véritable coup dur pour l’emploi au sein de notre territoire », indiquent les parlementaires dans un communiqué de presse commun. Pour alerter sur cette situation, ils ont rencontré ce mardi 29 novembre Roberto Balzaretti, ambassadeur de Suisse en France.
Décision mi-décembre
« Depuis 2019, le groupe réalise un programme de restructuration mondial qui a déjà engendré de nombreux licenciements collectifs dans différents pays, replacent les deux élus. Et la fermeture du site de Boncourt semble s’inscrire dans ce programme alors que de nombreuses économies ont déjà été réalisées. » Selon eux – et en reprenant la position des salariés – la situation financière du groupe ne justifie pas ce plan de licenciements.
Si l’entreprise devait fermer, « l’ambassadeur s’est également engagé à s’assurer auprès de l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail, du traitement égalitaire des salariés français dans le processus de licenciement collectif », indique le communiqué. La décision finale est attendue le 12 décembre.
Rencontre avec l’Ambassadeur de @AmbSuisseParis @Balza1 afin d’évoquer, avec @IanBoucard , la délocalisation souhaitée par #BritishAmericanTobacco du site de Boncourt. 220 salariés concernés dont 118 français @LEstRepBelfort @bleubelfort @letrois_info @F3FrancheComte pic.twitter.com/uvu8XOe9c0
— Cédric Perrin (@cperrin90) November 29, 2022