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(AFP)
Le gouvernement annoncera “dans les prochaines semaines” un nouveau plan pour “accompagner” les équipementiers automobiles, pénalisés par l’accélération de la transition électrique de cette industrie, a annoncé mercredi le ministre de l’Economie Bruno le Maire.
“La transformation technologique de l’industrie automobile va beaucoup plus vite que prévu. On est en train de basculer vers l’électrique à un rythme beaucoup plus rapide que prévu”, pénalisant les équipementiers spécialisés dans les composants pour les moteurs thermiques, diesel en particulier, a justifié M. Le Maire devant la commission des affaires économiques du Sénat.
“A cela s’ajoute l’augmentation des prix de l’énergie et du coût des intrants”, ce qui met des entreprises en “grandes difficultés, a-t-il souligné. “Nous proposerons avec le président de la République et le Premier ministre un nouveau plan automobile dans les prochaines semaines visant à accompagner justement les équipementiers”, a-t-il donc annoncé. Le ministre a indiqué avoir reçu, avec Jean Castex, les dirigeants de Renault Luca de Meo et de Stellantis (ex-PSA) Carlos Tavares, pour évoquer ce sujet.
De nombreux industriels du secteur automobile français sont confrontés à la révolution électrique, mais aussi aux répercussions de la crise sanitaire et aux pénuries de composants qui ont mis de nombreuses usines à l’arrêt. La fabrication des véhicules électriques nécessitant moins de main-d’œuvre que les thermiques, la transition énergétique pourrait faire perdre 65.000 emplois à la filière, selon la Plateforme automobile (PFA), association représentant le secteur. Après la mise en œuvre, en mai 2020, d’un plan de relance automobile doté de huit milliards d’euros, la filière estime à 17 milliards d’euros les investissements à localiser en France dans les cinq ans. La PFA évalue le besoin de soutien public à 30%. L’Etat a accordé début octobre deux milliards d’euros supplémentaires, dont la ventilation doit encore être précisée. Certains équipementiers sont en grande difficulté depuis plusieurs années. La fonderie SAM dans l’Aveyron est actuellement menacée de cessation d’activité sans offre de reprise à court terme, tandis que les Fonderies du Poitou alu, dans la Vienne, sont en redressement judiciaire depuis avril.