C’est la dernière pierre du dossier. Le 26 octobre, les membres du conseil d’administration de McPhy ont pris la décision finale d’investissement d’une usine de grande ampleur d’électrolyseurs de grande capacité, qui doit embaucher à terme 450 personnes. McPhy avait déjà acheté le terrain auprès du Grand Belfort, au mois de septembre (lire notre article). « Nous sommes très heureux de la décision de notre Conseil d’administration, qui vient conclure positivement les différents avis favorables reçus récemment concernant notre projet de Gigafactory », apprécie Jean-Baptiste Lucas, le directeur général de McPhy.
Cette usine disposera d’un espace de production de 20 000 m2 et doit commencer à fonctionner au premier semestre 2024. L’usine fabriquera des électrolyseurs de grande puissance de la gamme Augmented McLyzer. Un équipement annoncé comme « une véritable rupture technologique, permettant d’équiper avec une pression de sortie de 30 bars des architectures de 20, 100 MW et au-delà (GW) », indique McPhy. « Notre volonté est de mettre en œuvre sur ce site belfortain les plus hauts standards de performance industrielle, dans une démarche sociale et environnementale ambitieuse », note de son côté Antoine Ressicaud, directeur des opérations industrielles de McPhy. À terme, l’usine aura une capacité annuelle d’1 GW. L’usine « sera un outil décisif dans le développement et la conception d’électrolyseurs de grande taille, indispensables pour l’utilisation de l’hydrogène vert dans des chantiers ambitieux de décarbonation de l’industrie et de la mobilité lourde », replace Jean-Baptiste Lucas. Et McPhy de rappeler : « La localisation à Belfort au carrefour de nombreux pays européens, avec un véritable écosystème de recherche et développement dédié à l’innovation et à l’hydrogène, favorisera la multiplication des partenariats industriels et commerciaux potentiels. »
Jusqu’à 114 millions d’euros d’aides
McPhy annonce également la contractualisation avec BPI France pour percevoir l’aide publique de 114 millions d’euros, accordée par la Commission européenne en juillet dans le cadre du projet important d’intérêt européen commun (Piiec) hydrogène (notre article). Un premier versement de 28,5 millions d’euros est acté, avant la fin de l’année 2022. « Les paiements ultérieurs prendront la forme de remboursements des dépenses engagées selon les termes du contrat, suivant la réalisation satisfaisante d’étapes définies, pour un montant total, versement initial inclus, pouvant atteindre 114 millions d’euros », indique McPhy.
Le démarrage du chantier et l’achat du terrain conduisent McPhy a un investissement de 9 millions d’euros avant la fin de l’exercice, indique le communiqué, envoyé ce mercredi matin. Et l’industriel confirme de nouveaux investissements en R&D, face à la demande croissante d’équipements et d’installations de grande taille.
La pose de la première pierre est envisagée avant la fin de l’année. Une visite ministérielle est envisagée à cette occasion.