À la suite des débordements de supporters en tribune visiteur, lors du déplacement à Nancy, le 14 février, le FC Sochaux-Montbéliard a été auditionné par la commission de discipline de la fédération française de football. Elle a rendu sa décision ce jeudi 24 avril. Elle « a prononcé une sanction d’un match à huis clos ferme au Stade Bonal », indique le club dans un communiqué, publié juste avant le match contre Dijon, perdu 2 buts à 1 (lire notre article).
Lors de l’audition, le club « a tenu à replacer ces incidents dans leur contexte, en soulignant les provocations répétées tout au long de la rencontre, un dispositif de sécurité local manifestement insuffisant, des supporters visiteurs enfermés en fin de match sans possibilité de quitter le stade, ainsi qu’un contact tendu au coup de sifflet final, alors que des ultras nancéiens se sont approchés du parcage, sans que cela ne soit empêché par les services de sécurité », a-t-il rapporté dans le communiqué. Tout en ajoutant qu’il ne cherche pas « à se dédouaner ».
« Sévère » et « injuste »
Le FC Sochaux-Montbéliard trouve la sanction « sévère », « d’autant plus qu’elle concerne une rencontre à domicile, alors que les incidents se sont déroulés à l’extérieur ». D’ajouter : « Depuis le début de la saison, aucun problème de sécurité n’a été constaté au Stade Bonal, qui reste un lieu sûr et accueillant pour l’ensemble de ses supporters. » Le club enchaîne : « Il apparaît injuste de sanctionner l’ensemble des supporters du FCSM, ainsi que le club pour des faits survenus dans un contexte qu’il ne maîtrisait pas, avec en plus des conséquences financières lourdes. » Un match à huis clos implique l’absence de recettes liées à la billetterie ; un montant de plusieurs centaines de milliers d’euros. Ce vendredi 25 avril, 15 431 spectateurs ont pris place dans les travées de Bonal, pour assister au match contre Dijon.
La date de la sanction n’est pas encore connue. Le club attend la notification de la fédération. La sanction sera-t-elle appliquée cette année, alors qu’il ne reste qu’un match à domicile, le vendredi 9 mai, contre Bourg-Peronnas. « Le club se réserve donc le droit de faire appel de cette décision », conclut-il.
Lors du derby contre Dijon, la Tribune Nord Sochaux a déployé une banderole manifestant sa colère (photo ci-dessous) : « Le fiasco de cette saison résulte de l’incompétence des dirigeants incapables de gérer une équipe à la dérive et méprisants envers ses supporters. » Pas sûr que cela aide à faire redescendre les tensions entre l’institution et son club de supporters, alors que six membres de la Tribune Nord Sochaux sont interdits de stade jusqu’à la fin de la saison, dans l’attente de leur procès, le 24 mai (notre article). Lors du retour du déplacement à Nancy, des violences avaient éclaté entre une cinquantaine de supporters et la police.
