(AFP)
Sans les opérations de cession ou d’achat et à taux de change constant, le chiffre d’affaires a progressé de 9,8%. Les commandes reçues sont en revanche en repli de 22,2% par rapport au troisième trimestre 2023/2024, à 4,3 milliards d’euros, mais elles progressent de 9,4% sur les neuf premiers mois de l’exercice pour atteindre 15,2 milliards d’euros.
« Les commandes du troisième trimestre montrent qu’Alstom rééquilibre activement son carnet de commandes dans un marché ferroviaire porteur », a réagi le directeur général d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, cité dans le communiqué de résultats.
Alstom, qui a hérité de contrats peu rentables avec le rachat du Canadien Bombardier, a choisi de privilégier la rentabilité aux volumes afin d’améliorer sa profitabilité. Le carnet de commande du constructeur atteint maintenant 94,7 milliards d’euros « et offre une forte visibilité sur le chiffre d’affaires à venir », s’est réjoui Alstom.
64% des commandes en Europe
Près des deux tiers des commandes du troisième trimestre ont concerné les services et la signalisation. L’Europe représente 64% des prises de commande sur la période, mais 74% sur les neuf premiers mois de l’exercice. Alstom a notamment signé au troisième trimestre deux contrats pour un montant total de 760 millions d’euros avec des clients dont l’identité n’a pas été révélée.
Aux États-Unis, il a remporté un contrat pour l’exploitation, l’entretien et la maintenance du réseau ferroviaire de la Southern California Regional Rail Authority, pour un montant estimé à 515 millions de dollars (490 millions d’euros). Le chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’exercice atteint 13,4 milliards d’euros, en hausse de 5,3% sur un an (6,9% de croissance organique).
L’activité matériel roulant, soit la production des trains, métros et tramways, n’a progressé que de 3% en un an. « Le matériel roulant continue de faire face à des défis liés à la chaîne d’approvisionnement », a indiqué M. Poupart-Lafarge. Mais les activités systèmes ont progressé de 20% (1,3 milliard d’euros) et les services de 9% sur les neuf premiers mois de l’exercice en cours.
En revanche, l’activité signalisation est en retrait (-2%), « impactée par la vente des activités de signalisation conventionnelle aux États-Unis à Knorr-Bremse » pour se désendetter. Alstom a maintenu ses perspectives avec un ratio « commande sur chiffre d’affaires » supérieure à un sur l’exercice et une croissance du chiffre d’affaires d’environ 5%.