Ce 12 novembre, un timbre sort en poste à l’effigie d’André Japy. Son nom, dans le Territoire de Belfort, mais aussi dans toute la France, est loin d’être inconnu. La famille Japy a été une dynastie industrielle française importante, originaire de Beaucourt. Elle est connue pour ses innovations dans l’horlogerie, les machines à écrire, les pompes. André, né en 1904, était à la tête de l’entreprise familiale. Mais il a préféré un autre domaine : l’aviation. Il s’y est initié en 1932, à 28 ans. Il a été formé par le pilote instructeur Guy Bart. Un apprentissage à ses côtés lui a permis une « progression fulgurante dans l’art du pilotage », détaille La Poste dans un communiqué. André Japy obtient son brevet dès le lendemain de son lâcher, un cas unique dans les annales de l’aviation.
Son brevet en poche, André Japy s’envole à travers l’Europe, puis vers l’Afrique. Il s’entraine graduellement aux vols de nuit et sur des distances chaque fois un peu plus longues, afin de tester l’autonomie réelle de son appareil. Le 16 décembre 1935, André Japy réussit sa tentative de record Paris-Saigon à bord de son Caudron-Renault Aiglon de 100 chevaux. En novembre 1936, il relève le défi de rejoindre Tokyo à partir du Bourget en moins de cent heures, escales comprises, au moyen d’un Caudron-Renault Simoun. Son raid échoue dans le sud du Japon.
De retour en France après son accident au Japon, il établit de nouveaux records en reliant Istres à Djibouti (record de distance en ligne droite), puis Istres à Wadi Halfa (Soudan), en biplace cette fois-ci.
« Élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur, en 1936, puis officier de la Légion d’honneur en 1937, il se vit remettre, en 1938, le prix Henry-Deutsch-de-la- Meurthe pour son raid Istres-Djibouti, ainsi que la médaille Louis Blériot, décernée par la Fédération aéronautique internationale, pour l’ensemble de ses exploits », détaille le communiqué de La Poste. En 1946, André Japy se rend à Tahiti comme météorologue. Il acquiert un avion qu’il met au service de la communauté tahitienne pour des évacuations sanitaires ou des recherches de navires portés disparus. Il meurt en 1974, d’une crise cardiaque, lors d’une balade sur une plage en Bretagne. Pour La Poste, il était un « aviateur des grands raids et des exploits », ce qui justifie, alors, la création de ce timbre à son effigie, à l’occasion de sa série de collection sur la Poste aérienne.
« Aviateur des grands raids et des exploits »
Le timbre est illustré par un portrait d’André Japy avec, à sa droite, une vue de son avion emblématique le Caudron Simoun, au-dessus un torri (portail traditionnel japonais), des oies sauvages et un soleil rouge, symboles du Japon dont il fut très proche. Sur les contours de feuille sont représentés : une vue en coupe de l’avion, le drapeau japonais, les cadrans du Caudron Simoun C.630 et la marque Caudron. Il est illustré par Pierre-André Cousin. Gravé par Pierre Bara. À partir du 12 novembre 2024, timbre et feuille seront vendus dans de nombreux bureaux de poste, par abonnement ou par correspondance.
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