Les élus communautaires de Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) ont approuvé ce jeudi soir l’avant-projet sommaire (APS) du nouveau conservatoire, qui sera construit sur le site des Blancheries, à Montbéliard. Ce document est une étape préliminaire, mais quelques tendances se dégagent.
1. Le projet de 2012 revisité
La construction d’un nouveau conservatoire avait été lancée par la précédente majorité de Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) en 2010. En mars 2012, le cabinet parisien Jacques Ripault Architecture avait été retenu, à la suite d’un concours de maîtrise d’œuvre. L’avant-projet sommaire avait été rendu au mois de décembre. Mais l’agglomération avait remisé le projet dans les tiroirs. L’avant-projet présenté ce jeudi a été ajusté en fonction de remarques notamment formulées par les salariés du conservatoire. Le plan de masse reste équivalent. « Il y a toujours les mêmes services », complète également Syril Travier, architecte qui a présenté le projet.
2. Un auditorium de 200 places
Le nouveau conservatoire sera construit sur 4 niveaux. Il s’étendra sur une surface de 6 000 m2 de plancher, dont 3 741 m2 de surface utile. Trois niveaux sont consacrés au conservatoire. Le 4e niveau accueillera la partie administrative, les salles des professeurs et des espaces techniques. Le nouveau conservatoire accueillera un auditorium de 200 places, qui empiète sur le rez-de-chaussée et sur le 1er étage. Le rez-de-chaussée accueillera également une bibliothèque. On comptera deux grandes salles de danse, respectivement de 120 et 140 m2. Le conservatoire devrait plutôt revêtir un aspect bronze et béton, avec des moucharabiehs. Ils étaient initialement envisagés en bois. Aujourd’hui, aucune décision n’est définitive, « mais le vieillissement du bois est mal maîtrisé », concède l’architecte.
Le conservatoire en chiffres
- 1 687 élèves
- 1 469 élèves en musique
- 110 élèves en danse
- 108 élèves en théâtre
- 3 716 enfants sensibilisés
- 94 enseignants
3. Le son au cœur de la réflexion
En regardant les plans, on a le sentiment que les cloisons entre les salles sont installées de travers. « Mais ce n’est pas une lubie d’architecte, sourit Syril Travier, avant de détailler : On a besoin de parois qui ne sont parallèles pour ne pas avoir de points de convergence des sons. » L’objectif est que le son ne rebondisse pas sans cesse sur les parois dans les studios, lorsque l’on pratique un instrument. Sur les trois niveaux d’enseignement, on compte 9 à 12 studios de pratique instrumentale. Chaque studio, de 20 à 35 m2, sera adapté à un instrument. Il y aura donc des ajustements acoustiques en fonction des besoins. On prête attention à l’isolation phonique entre les studios, pour que ce soit étanche et qu’il n’y ait pas de sons parasites qui traversent et gênent la pratique musicale. Par contre, il y a une volonté que le son puisse fuiter vers les couloirs et les espaces de passage de rencontre du conservatoire. « Il faut que ce soit vivant », conclut l’architecte.
Le début des travaux est programmé en 2020. Le budget s’élève à 15,3 millions d’euros.