La 12e édition du festival GéNéRiQ se tient du 7 au 10 février à Dijon, Besançon, dans le nord Franche-Comté et à Mulhouse. Entre la création façonnée autour de l’accordéoniste Mario Batkovic et de nombreuses découvertes trône un joyeux vacarme décliné par toutes les structures partenaires.
Le cru 2019 de GéNéRiQ va rassembler plus de quarante artistes, dont 18 Français. Moins de la moitié, symbolisant ainsi la note universelle de cette 12e édition. Des artistes qui sont originaires du Moyen-Orient, d’Afrique, des Amériques, d’Europe ou encore d’Océanie. « Défricheur sans cesse à l’affut de nouveaux groupes musicaux, d’expériences insolites et instigateur de créations originales, GéNéRiQ palpite au cœur de la ville et en profite pour s’inviter en pleines rues afin d’y faire régner un joyeux charivari musical », précisent les organisateurs, regroupant encore et toujours la Vapeur à Dijon, la Rodia à Besançon, le Moloco à Audincourt, la Poudrière et les Eurockéennes de Belfort, ainsi que le Noumatrouff à Mulhouse. C’est que l’édition 2019 du festival est placé sous le signe du vacarme ! Chaque ville a décliné le concept pour mettre à l’honneur cette idée et la faire résonner dans l’espace public !
Dans le nord Franche-Comté, Moloco, Eurockéennes et Poudrière ont eu l’idée de réunir un orchestre singulier : des joueurs de cor des Alpes ! « Cet orchestre rassemble 25 sonneurs de cet instrument traditionnel des Alpes suisses », informe David Demange, le directeur du Moloco. L’orchestre va rassembler des sonneurs de quatre associations, l’une suisse, une autre de Voujeaucourt, une de Belfort et la dernière, d’Alsace. Les sonneurs seront dirigés par Xavier Scheid, professeur au conservatoire Henri-Dutilleux, à Belfort. Ils se produiront sur la place d’Armes à Belfort et sur le parvis de l’hôtel de ville à Montbéliard. Deux performances, de 15 minutes, « où ils vont revisiter la pop’ musique avec cet instrument », détaille David Demange.

Coups de cœur de la prog' en nord Franche-Comté
- Le pianiste palestinien Faraj Suleiman, qui se produit à l’hôpital Nord-Franche-Comté le mercredi 6 février et à l’hôtel de ville de Montbéliard le dimanche 10 février. Le prodige s’est intéressé au jazz puis au tango. Il y mêle aujourd’hui des sons orientaux. « Une musique douce et chaloupée pour rêver d’ailleurs. Un vrai pont entre Orient et Occident ».
- The Angelcy, à L’Accent à Montbéliard, le dimanche 10 février. « Entre folk et blues, [ces Israëliens] chantent le succès, la peur de l’échec ou la paix, accompagnés par des mélodies acoustiques léchées. » Un air de Beirut flotte dans cette musique.
- Delgres – du nom d’un capitaine de l’armée de Bonaparte, qui se rebella quand le Premier consul voulu rétablir l’esclavage dans les Antilles – sera au Moloco le vendredi 8 février. « Cette musique respire la sueur », confie David Demange, sous le charme de ce groupe de blues rock créole sensuel et révolté, originaire de Guadeloupe. « Riffs de guitare dobro ultra-chauds, batterie hypnotique et voix suave et éraillée sur fond groove, une recette qui te trimballe entre Antilles et Louisiane. »
- Les Américains de Bodega devrait animer la Poudrière le samedi 9 février. « Une vraie machine à danser », balance Kem Lalot, le programmateur, sous le charme de ce groupe de rock sous influences post punk.
- MNNQNS, prononcé « mannequins »… Ambiance punk, planante et héritage de Joy division pour les 4 membres originaires de Rouen, attendu aussi à la Poudrière le samedi 9 février.
- Kem Lalot s’est laissé séduire par le folk de la Britannique Brooke Bentham, auteur de « riffs folks posés sur des mélodies au piano, sublimées par la voix douce et chaleureuse de la jeune artiste ». Elle est attendue au Vieux Garage café le jeudi 7 février.
- Anna Calvi, « le choc entre l’intimité de Jeff Buckley, le rock power de PJ Harvey et l’intensité d’Edith Piaf ». Rien que ça ! Au Moloco le vendredi 8 février.
- Ann O’aro, le dimanche 10 février à la mairie de Belfort. « Elle aime ce qui touche au mouvement et on le sent dans ses chansons et spectacle », prévient l’organisation du festival. L’artiste parle en Maloya, pour « parler des tabous de la Réunions, de sujets intimes dans un langage cru, vrai. » « Elle ne chante pas, poursuit la programmation. Elle interprète cette histoire douloureuse qu’elle revit véritablement dans une poésie noire envoûtante. »