Le conseil d’administration du Moloco a écrit au préfet du Doubs, Joël Mathurin. Alors que l’on se souvient de la mise en place du premier confinement, au printemps 2020, la salle de musique actuelle propose d’organiser des concerts test.
Le conseil d’administration du Moloco a écrit au préfet du Doubs, Joël Mathurin. Alors que l’on se souvient de la mise en place du premier confinement, au printemps 2020, la salle de musique actuelle propose d’organiser des concerts test.
« C’est un triste anniversaire. » Dès le début, la lettre des membres du conseil d’administration du Moloco replace le décor. La salle est fermée depuis un an. « Malgré un contexte particulièrement difficile, le Moloco n’a pas ménagé́ ses efforts ces douze derniers mois pour s’adapter aux contraintes de cette crise sanitaire, en proposant de nombreux évènements en ligne ou hors les murs quand ce fut possible, en multipliant les actions culturelles en milieu scolaire et en accueillant des artistes professionnels en résidence », rappelle la salle de musique actuelle. Depuis l’automne, les lieux culturels sont fermés, sans perspectives pour l’avenir.
« Démontrer la sécurité »
« Pourtant comme les autres lieux culturels, le Moloco a démontré l’été et l’automne dernier sa capacité à mettre en place des protocoles sanitaires stricts garantissant la sécurité des publics et des artistes (port du masque, configuration assise, distanciation, mise à disposition de gel hydroalcoolique, sens de circulation…) », observe le courrier, rappelant que Le Moloco avait reconfiguré sa salle en installant des gradins et une scène centrale pour permettre un respect des gestes barrières. Mais c’est un équipement qui n’a jamais été utilisé. Aujourd’hui, c’est l’incompréhension qui règne chez les acteurs culturels, livrés à eux-mêmes. Le Moloco demande, comme de nombreux autres sites, la réouverture des lieux culturels, dans le respect des protocoles sanitaires.
La salle, dans sa configuration panoramique, propose d’expérimenter des concerts « pour démontrer la sécurité des protocoles sanitaires applicables au champ culturel ». « Nous sommes donc prêts à travailler avec les services de l’État en ce sens afin de faire du Moloco un lieu test pour une série de concerts à court terme », poursuit le courrier. Et de rappeler : « Le maintien de la fermeture des lieux culturels met en danger tout un écosystème local. »