L’artiste belfortain Saype vient de terminer la 10e étape de son projet de chaine humaine à travers le monde, Beyond walls. La fresque a été réalisée au Bénin, dans un village lacustre. Dans cette nouvelle étape africaine, il part sur les traces de l’esclavage.
L’artiste belfortain Saype vient de terminer la 10e étape de son projet de chaine humaine à travers le monde, Beyond walls. La fresque a été réalisée au Bénin, dans un village lacustre. Dans cette nouvelle étape africaine, il part sur les traces de l’esclavage.
Pionnier d’un mouvement artistique mêlant le street art et le land art, l’artiste belfortain Saype réalise la plus grande chaine humaine du monde, en réalisant des fresques gigantesques au sol, faites à partir de peinture bio-dégradable, qu’il a lui-même conçue. Après Paris (France), Andorre, Genève (Suisse), Berlin (Allemagne), Ouagadougou (Burkina Faso), Yamoussoukro (Côte-d’Ivoire), Turin (Italie), Istanbul (Turquie), Le Cap (Afrique du Sud), Saype (retrouver tous nos articles sur Saype) s’est arrêté au Bénin, dans les villes de Ouidah (village d’Abouta) et la cité lacustre de Ganvié.
Deux lieux symboles de l’esclavage
« L’artiste a choisi deux lieux emblématiques d’une histoire tragiquement marquée par l’esclavage », explique l’artiste. Ouidah est l’une « des principales portes de la traite négrière ». « Elle fut l’un des points de départ d’une traversée sans retour, que firent des millions d’Africains outre Atlantique », poursuit l’artiste. La deuxième fresque a été réalisée à Ganvier, cité lacustre « où trouvèrent refuge les populations fuyant les razzias esclavagistes ».
« Les gigantesques mains de Beyond Walls relient ces deux lieux, comme si, ceux qui échappèrent à l’esclavage s’efforçaient de retenir ceux qui allaient partir pour ne jamais revenir, détaille Saype, avant d’expliquer : L’artiste souhaite mettre en lumière la richesse des populations locales et transmettre un message optimiste, rassembleur et porté vers un avenir commun. »
La 11e étape doit permettre à cette chaine humaine d’atteindre un nouveau continent. Trois continents ont déjà été traversés et 37 poignées de mains réalisées. Cela représente une fresque monumentale de 77 300 m².