Kem Lalot, le programmateur des Eurockéennes, mais aussi d’une partie de GeNeRiQ, le festival des tumultes musicaux en ville, propose son parcours à travers les cinq journées qui animent le nord Franche-Comté à partir de ce mercredi 5 février. Coups de cœur assurés.
Kem Lalot, le programmateur des Eurockéennes, mais aussi d’une partie de GeNeRiQ, le festival des tumultes musicaux en ville, propose son parcours à travers les cinq journées qui animent le nord Franche-Comté à partir de ce mercredi 5 février. Coups de cœur assurés.
P.r2b – 5 février
Certes, le concert organisé au cœur de l’imprimerie Est Imprim, ce mercredi soir à Autechaux, est complet, mais l’artiste mérite d’être découverte. « C’est un ovni, assure Kem, le programmateur. Un mélange entre Léo Ferré et Sabine Paturel. Il y a un côté old school et en même temps moderne. » Le live est vivement recommandé. « Elle transcende et transpire les morceaux. C’est mon gros coup de cœur. » La jeune femme n’a pas encore sorti d’album, mais les projecteurs sont déjà sur elle.
Alcest – 6 février
Kem invite à s’arrêter au Moloco, pour la soirée métal – la seule du festival dans l’ensemble des villes (au Moloco, dès 19h. À partir de 14,5 euros). Elle est construite autour du Français Alcest, plus proche de l’univers de The Cure que du métal note le programmateur. Comme d’autres groupes, Alcest est déjà reconnu à l’étranger ; en France, il monte. « Nul n’est prophète en son pays », sourit Kem. Avec lui, Birds in row, un groupe originaire de Laval, et Kaelan Mikla. Les Islandais proposent de l’indie rock, dark wave, avec trois filles sur scène. « Il y a un côté sombre, mais c’est très mélodique », assure Kem. « Ce sont des groupes assez différents de la scène métale et c’est cela qui nous intéresse à GeNeRiQ, remarque Kem. Ils peuvent s’inclure dans un programmation plus généraliste. »
Mikal Cronin – 7 février
Le concert gratuit (sur réservation : reservation@poudriere.com) se déroule à la Tour 41 (18h30), le musée des beaux-arts de Belfort. « C’est un guitariste américain, song writer, connu pour avoir été un compagnon de route de Ty Seagell, le fleuron de la scène rock garage, détaille Kem Lalot. Son projet solo est plus pop’, plus folk. » Il est sous le charme. Un song writer sous les voûtes de la Tour 41, le charme devrait faire aussi son effet sur le public.
Inspector cluzo – Unplugged tour – 7 février
C’est un groupe qui rencontre son public dans le nord Franche-Comté. Il est déjà venu aux Eurockéennes en 2009 et 2016. Et les places sont parties très rapidement pour GeNeRiQ. Mais pour ce concert en version acoustique, avec cinq musiciens, le festival l’a programmé à l’église Saint-Jean à Audincourt, connue pour ses magnifiques vitraux composés par Fernand Léger. « Nous n’avions jamais investi cette église, qui n’a jamais, non plus, accueilli de concerts de musique profane. » Un lieu hors du commun, dans lequel le festival voulait jouer depuis plusieurs années.
La soirée de la Poudrière – 7 février
« C’est la soirée qui me tient à cœur », assure le programmateur. Car il n’y a que de la découverte ! La salle sombre située au pied du Lion de Belfort (21h, 10, 13 ou 16 euros) accueille Squid, un batteur-chanteur. « Il a mis tout le monde d’accord, relève Kem. C’est le coup de cœur d’Eurosonic, à Groningen (qui se tient en janvier, NDLR). » Autre groupe de la soirée : Bandit Bandit. Avec une sacrée histoire. Le duo s’est rencontré sur Tinder. Ils ont ensuite rencontré leur manager en blablacar. Et pour la programmation à GeNeRiQ, ils ont rencontré Kem au détour d’une crémaillère, à Lyon. « J’ai pris une énorme tarte. C’est un groupe avec un fort potentiel, qui chante en français et en anglais. Les titres les plus puissants sont en français. » Et la soirée finit avec Otoboke, « un ouragan venu du Japon ». Il n’y pas que de la K-pop là-bas. « C’est un show pop’ rock enflammé. C’est imparable », souffle Kem, qui ne s’en remet toujours pas. C’est l’un de ses plus gros coups de cœur 2019. Il les a vu à Austin (USA).
Carotte Quantique – 8 février
La médiathèque de Montbéliard accueille un concert particulier, samedi, à 14 h. L’artiste, après avoir fait le marché le matin, va faire de la musique avec des légumes. Vous avez toujours rêvé d’entendre le bruit du carotte, d’un navet ou d’un concombre ? C’est l’occasion… Les légumes produisent de la musique, rythmée par des boucles de musique électro… Dans la lignée du Vegetable orchestra. On ne devrait pas rester sur notre faim !
Sahra Halgan – 8 février
Quelle histoire ! Ce concert sent l’évasion. À Via Danse (10h. payant, de 7 à 13 euros), à Belfort, on accueille l’artiste Sarha Halgan, originaire du Somaliland, un pays non reconnu par la communauté internationale, qui s’est proclamé indépendant en 1991 et s’est séparé de la Somalie. Après avoir été exilé 15 ans en France, elle est retournée dans son pays d’origine pour construire un centre culturel. Avec son projet musical, elle perpétue la langue et les traditions. Elle sera accompagnée par l’orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, réputé pour son savoir-faire en musique du monde. « Ce ne sont pas des sonorités habituelles, mais c’est un groupe moderne, très rock », affirme Kem.
Mezerg – 9 février
Ça sent l’auberge espagnol ce projet, accueilli par l’entreprise Lettres & images à Étupes (5 euros). Mezberg fait ce qu’il appelle du piano boom-boom. Cela mélange des boucles de musique électronique, des claviers et du Thérémine. À l’origine, il faisait du piano classique, mais il a voulu changer. Il a même été programmé à Eurosonic. « Il a trouvé son truc, assure Kem. Il a un certain charisme. C’est un showman. »
Victor Solf – 9 février
Le concert est complet à la mairie de Belfort. Mais Kem Lalot voulait l’évoquer, pour parler de la suite du co-leader de Her. Il finalise son nouveau projet. À Belfort, il ne vient qu’en solo. « C’est un personnage attachant. C’est poétique. Un song writer triste et enjoué. »
- Jusqu’au dimanche 9 février, festival GeNeRiQ, dans le nord Franche-Comté. Renseignements, programmation et billetterie : https://generiq-festival.com/belfort-pays-de-montbeliard/