Ce samedi 22 novembre, les spectateurs du centre social et culturel de la Pépinière, à Belfort, vont pouvoir assister à une représentation assez originale. La troupe En Compagnie de Leroy va proposer une pièce en improvisation totale sur le thème « rêves d’enfance ». Pour être tout à fait précis, ce sont plutôt plusieurs pièces qui vont être improvisées. La séance est divisée en deux parties de 45 minutes, avec entre les deux, une buvette.
« La première partie, c’est une suite de petites scènes », explique Anne-Lise Huet-Gauthier, la présidente de la troupe. Lorsque le public arrivera dans la salle, il aura pour mission d’écrire sur un bout de papier ses rêves d’enfants « ou ce qu’il voulait faire lorsqu’il était petit », précise la présidente. Les comédiens vont piocher dans les réponses pour ensuite improviser des scènes courtes de deux à cinq minutes. La deuxième partie sera une seule et même longue scène. « On va aussi tirer quelques papiers pour nous inspirer au début », précise Anne-Lise Huet-Gauthier.
L’art de l'improvisation
Sur scène, six comédiens : trois de En Compagnie de Leroy et trois de la troupe bisontine Improbiz. Pour la longue improvisation, ils seront accompagnés de la violoniste belfortaine Ariane Jay. « Elle peut se mettre à jouer à n’importe quel moment. Elle peut faire des petits sons ou vraiment un grand morceau très fort », ajoute la présidente.
La troupe En Compagnie de Leroy nait en 2008. Alors, les 28 comédiens ont l’habitude de ce genre d’exercice d’improvisation. « On travaille comment faire une scène qui est claire, comment parler fort, comment décrire un personnage rapidement pour que tout le monde comprenne », énumère Anne-Lise Huet-Gauthier. Une des astuces que la présidente a bien voulu confier : jouer sur les stéréotypes. Sans costume ni décor, les comédiens doivent s’appuyer sur les attendus du public. « Si je fais un compte pour enfant, le public va s’attendre à ce qu’il y ait une princesse », explique la présidente. Mais pas d’obligation de suivre ces clichés, Anne-Lise Huet-Gauthier, le précise, parfois, il ne faut pas en abuser : « Si un personnage est trop cliché, ça va être compliqué de le tenir 45 minutes ».
L'importance de la cohésion de groupe
Dans l’improvisation, la complicité entre les acteurs est tout aussi importante. « On apprend très rapidement, en regardant le comédien, à repérer ce qu’il veut jouer », explique-t-elle. Pour la représentation de ce samedi, les comédiens des deux troupes se connaissent, mais n’ont pas l’habitude de jouer ensemble. Cet exercice est un défi qui les obligera à casser leur dynamique classique.
Malgré les difficultés, Anne-Lise Huet-Gauthier voit dans l’improvisation un important point positif : « On peut créer de nouvelles sortes de spectacles tout le temps. On peut vraiment se réinventer ». Grâce à l’improvisation, chaque date est unique et inspirée des idées des spectateurs.
Ce samedi, ce sera la première fois que la troupe proposera cette représentation. Mais, elle sera à redécouvrir, du 30 janvier au 1er février 2026, lors du Gros Festival 2026 au théâtre Louis-Jouvet à Belfort.

