L’Odyssée du cirque a posé ses chapiteaux sur sa nouvelle plateforme à Échenans-sous-Mont-Vaudois, dans le pays d’Héricourt. Une étape qui lui permet enfin de se tourner vers l’avenir.
L’Odyssée du cirque a posé ses chapiteaux sur sa nouvelle plateforme à Échenans-sous-Mont-Vaudois, dans le pays d’Héricourt. Une étape qui lui permet enfin de se tourner vers l’avenir.
En novembre 2018, l’Odyssée du cirque quitte Bavilliers. Aucun point de chute n’est proposé à cette association créée en 1987 pour pérenniser sa présence dans le Territoire de Belfort. Le pays d’Héricourt décide de lui ouvrir ses portes, au bord de la 4-voies reliant Héricourt à Lure, séduit par le projet culturel. D’abord sur un terrain dans la zone d’activité des Guinottes, à côté du Leclerc drive. Depuis quelques semaines, l’Odyssée du cirque est installée à une centaine de mètres de cette localisation provisoire, sur une plateforme de 10 000 m2, financée par les pouvoirs publics.
Rayonnement métropolitain
Aujourd’hui, les trois chapiteaux de l’association ont été installés, les roulottes ont été amenées et les bungalows ont été posés. Ce mardi 7 janvier, le lieu a été inauguré. Le coût de cette plateforme s’élève à 453 750 euros, financé par la Région Bourgogne-Franche-Comté (190 000 euros), l’État (126 000 euros), le Département du Doubs (47 000 euros) et la communauté de communes du pays d’Héricourt (90 750 euros).
Avec cet équipement, l’association peut enfin se tourner vers l’avenir. « Nous allons pouvoir viser les étoiles », sourit Antoine Hild, le président de l’association. Il a succédé à Christiane Gibert au printemps 2019, qui a oeuvré à la tête de l’association pendant 30 ans. Cette ambition sied à merveille à Fernand Burkhalter, le président de la communauté de communes du pays d’Héricourt. « Nous avons la volonté d’accueillir des équipements structurants. Nous avons une vocation métropolitaine, insiste-t-il, avant de poursuivre : Et le développement culturel fait l’attractivité d’un territoire. »
C’est au titre de cette dimension nord franc-comtoise que le conseil régional s’est amplement impliqué dans le projet. La construction de la plateforme a été financée avec des crédits inscrits au contrat métropolitain du nord Franche-Comté. Un contrat dans lequel sont inscrits 49 projets et pour lesquels une enveloppe de 35 millions d’euros a été allouée par la Région.
Centre régional des arts du cirque
Solide sur ses bases, l’association veut diversifier ses activités, « pour sécuriser les emplois », acquiesce Antoine Hild. À côté des ateliers hebdomadaires, qui forment à de nombreuses disciplines des arts du cirque (jonglerie, acrobatie, trampoline, trapèze…), l’Odyssée du cirque accueille déjà des entreprises pour des séjours de cohésion d’équipe.
Elle a noué également des partenariats avec des centres de formation. Elle propose des sessions pour le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa). Elle est en cours de validation pour le brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS). Elle participe également à des formations pour travailler en hauteur ou sur la sécurité incendie. Si l’association accueille des artistes en résidence, il est aussi possible que les chapiteaux puissent accueillir prochainement des spectacles vivants.
À terme, l’Odyssée du cirque entend devenir un centre régional des arts du cirque. Il n’existe que deux sites avec ce label en France (Chambery, en Savoie, et Lomme-Lille, dans le Nord). Ce possible rayonnement national n’a pas échappé à Fernand Burkhalter. Cette « reconnaissance (…) ne manquerait pas de rejaillir positivement sur l’image du pays d’Héricourt », note le dossier de presse. Pour ce projet, la construction d’un complexe en dur, sur la plateforme, est envisagé.
Les chiffres clés
- 5 salariés
- Plus de 393 enfants accueillis en ateliers
- 5 000 scolaires accueillis chaque année
- 360 000 euros de budget de fonctionnement, autofinancé à plus de 90 %