Montbéliard accueille la poule C de l’Euro féminin de handball, les 1er, 3 et 5 décembre. Une aubaine pour le territoire. Un défi pour en faire une réussite populaire. Rencontre avec Christophe Froppier, vice-président de Pays de Montbéliard en charge des sports (MAJ le 28/11/18, à 11 h).
Depuis quand l’envie d’organiser un tel événement vous trotte-t-elle dans la tête ?
Christophe Froppier (CF) – Depuis une discussion avec le président de la ligue régionale de handball, Marie-Albert Duffait, au premier semestre 2015. Il nous a donné la possibilité d’être candidat, sachant que ce n’était pas gagné d’avance, parce qu’il fallait l’acquiescement des collectivités, puis être sélectionnés. Il y avait une douzaine de candidatures pour cinq places.
Quels ont été les atouts de Montbéliard ?
CF – La fédération a senti que nous avions envie que cet événement soit une réussite, notamment pour notre territoire, et puis notre équipement, la salle, avec 5 000 places. Un bel équipement où les équipes de France ont déjà joué.
Combien de personnes composent l’équipe d’organisation ?
CF – La fédération a senti que nous avions envie que cet événement soit une réussite, notamment pour notre territoire, et puis notre équipement, la salle, avec 5 000 places. Un bel équipement où les équipes de France ont déjà joué.
Vous avez un soutien des collectivités locales. À quelle échelle se situent ces subventions ?
CF – Une enveloppe de 300 000 euros devait être mobilisée. L’agglomération accompagne à hauteur de 100 000 euros. La Région donne aussi 100 000 euros, le Département du Doubs, 50 000 euros, la Ville de Montbéliard, 15 000 euros (+ 15 000 euros d’animation), la Ville de Belfort, 30 000 euros, et le Département du Territoire de Belfort, 5 000 euros. La communication est assurée par l’Agglomération, qui mobilise ses services.
Quel est l’intérêt d’une telle manifestation pour le pays de Montbéliard, voire l’Aire urbaine ?
CF – Simplement notre image de marque, notre attractivité. C’est un événement qui va être couvert médiatiquement. Les télévisions des quatre nations seront présentes pendant l’événement. Au lieu de voir des villes comme Bordeaux, Lyon, Montpellier ou Lille, on a Montbéliard sur l’affiche. Nous sommes donc plutôt fiers.
Il faut remplir la salle. Il faut qu’il y ait des animations populaires. Comment fait-on pour que cette mayonnaise prenne ?
CF – On associe un maximum de partenaires de l’agglomération et des collectivités qui nous accompagnent. C’est un événement auquel on a associé le sport universitaire, scolaire ou encore les centres sociaux. C’est une aventure humaine qui, à une semaine du coup d’envoi, est déjà une victoire.
Peut-on, aujourd’hui en France et à Montbéliard, mobiliser pour un événement sportif qui ne concerne pas l’équipe de France (elle joue à Nancy, NDLR) et pour du sport féminin ?
CF – On se posait la question. C’était un challenge un peu plus important que l’organisation d’un match, sur une soirée, de l’équipe de France. Mais, oui, on peut mobiliser. On a déjà trois matchs pour lesquels plus de 3 000 places ont été vendues*.
Une salle silencieuse, c’est triste. Comment allez-vous mettre de l’ambiance ?
CF – Ce n’est pas mon job ! Mais il y aura de l’animation pendant ces matchs. Je crois que l’EHF a tout prévu pour mettre de l’ambiance et on compte aussi sur les gens pour s’approprier une nation.
Hongrie, Pays-Bas, Espagne et Croatie. On parle du groupe de la mort. La poule la plus relevée des phases préliminaires est à Montbéliard. Fierté ?
CF – Bien sûr. On a aussi, comme le disait Olivier Krumbholz, les plus belles joueuses du monde avec les Hollandaises. Pour ceux qui souhaitent découvrir ce sport, je les invite à venir regarder des matchs de la Hollande. Ils pourront allier le plaisir du jeu et le plaisir des yeux. On a eu la chance d’avoir un tirage favorable avec l’Espagne, qui est également l’invité d’honneur du marché de Noël avec l’Andalousie. C’est une poule qui est serrée.
Quel est votre pronostic ?
CF – Pour les deux favoris, j’aurais tendance à désigner les Pays-Bas et l’Espagne, même si les Croates ne seront pas bien loin.
En termes d’attractivité et de taux de remplissage des hôtels-restaurants, c’est une opportunité non négligeable. Combien de personnes, extérieures au territoire, sont-elles attendues à Montbéliard ?
CF – C’est très difficile à dire, car sur les ventes de billets, on n’a pas l’origine des acheteurs. Par contre, pour avoir fait le tour des hôtels et de différents restaurants, on parle de réservations qui viennent de Hollande, d’Espagne… On s’attend à voir du monde déambuler dans les rues du marché de Noël. Juste un souhait: qu’ils déambulent en orange, car on a tous envie de voir les Hollandais déambuler en orange dans les rues de Montbéliard.
Après l’Euro féminin de handball, d’autres envies de grands événements sportifs ?
CF – Des projets, on en a toujours. On est toujours en contact avec les différentes fédérations. On avait un projet d’accueillir la ligue mondiale de volley-ball. Mais force est de constater qu’elle ne se fera pas en 2019. On a seulement des contacts. On accueillera en 2019 la coupe aéronautique Gordon-Bennett, une course de ballons à hydrogène. Ce sera une belle animation pendant une dizaine de jours.
- 3 700 places sont mises en vente pour chaque match, 1 300 étant réservées aux partenaires de l’EHF. Le 28 novembre à 10 h 30, 3 699 places ont déjà été vendues pour Hollande-Croatie (le mercredi 5 décembre, à 18 h) ou encore 3 540 pour Espagne-Croatie (samedi 1er décembre à 18 h). À chacun des matchs, 2 000 places ont déjà été vendues (2 746 pour Hongrie-Hollande, le 1er décembre à 15 h ; 2 888 pour Hollande-Espagne, le 3 décembre à 21 h). Au total, plus de 22 000 billets sont mis en vente. Quasiment 17 000 sont vendus, soit un taux de remplissage sur les places en vente de plus de 75 % en moyenne.