Jade Belleville
Dans le stand des artistes, à l’écart de la foule, prenant le soleil assis dans l’herbe, quatre des septs membres du groupe Point de Côté discutent, ce samedi 18 mai. Arrivés de Nantes il y a quelques minutes, ils se reposent avant de monter sur la scène Jazz du Fimu. C ’est un jour spécial pour le groupe d’amis d’une vingtaine d’années, qui s’apprête à vivre son tout premier festival. Ils proposeront au public de l’électro-brass durant deux performances.
Leur aventure commence il y a deux ans, à la fin de leurs études. À ce moment-là, le groupe d’amis se lance un défi fou. Partir trois mois et revenir avec un album.
« On est parti faire une résidence pendant trois mois. On était tous les sept dans une maison loin de tout », explique un membre du groupe. Mission réussie puisque par la suite Point de Côté sort son premier album Parenthèse. Entre blagues et anecdotes, ils se remémorent les mois passés ensemble à travailler sur leurs musiques.
Suite à cette aventure, ils sont tous partis travailler de leur côté et le groupe s’est dissout. « Lorsqu’on a su que le groupe était accepté pour faire le Fimu, on a regroupé en quelques mois le groupe », indique Point de Côté en désignant ses amis. « Notre premier concert public était il y a seulement un mois », s’amusent-ils. Munis de leurs bobs fantaisistes, ils envisagent leur montée sur scène sans aucun stress.

Du rock dès le lycée

De l’autre côté du stand, c’est une tout autre ambiance. Assise sur les canapés en palettes, Ingrid Laventure va, elle aussi, performer au Fimu. Venue pour l’occasion de Strasbourg, elle a performé samedi à 16h sur la scène Corbis. Loin de l’électro-brass de le Point Carré, Laventure propose avec son groupe de la pop-rock teintée de soul RnB comme elle le décrit elle-même. « J’aime bien venir avec un panel d’émotions extrêmes. Que cela soit de la douceur, de la violence ou même du fun », précise-t-elle.
Durant son adolescence, elle intègre le groupe de rock de son lycée. « Je voulais faire comme mon grand frère », se remémore-t-elle. Elle en ressort avec ses premières expériences sur scène. Déterminée à vouloir en faire son métier, elle suit des cours au conservatoire de Strasbourg. Dans cette même ville, Laventure y a rencontré ceux qui, aujourd’hui, l’accompagnent sur scène, Jérémie le batteur, Sonia la bassiste, et Elena la guitariste. Âgée de la vingtaine, elle vit aujourd’hui de la musique et a sorti son dernier single So Far en 2024.
Oscar des vacances choisi la polyvalence
Entre l’échauffement de voix d’une chorale et le bruit des instruments d’un groupe voisin, Oscar des vacances attend lui aussi son heure de passage. Alors que Point de Côté et Laventure se produisent à plusieurs sur scène, Oscar des vacances, lui aussi âgé de la vingtaine, sera seul. Et pour cause, l’Ardéchois est polyvalent. Ce qui le caractérise, c’est sa capacité à créer intégralement ses musiques. « Je suis multi-instrumentiste. Je fais de la batterie, de la guitare et du synthé. C’est pourquoi, je compose mes propres musiques », explique-t-il. Oscar des vacances écrit aussi ses paroles. « C’est des chansons sur l’adolescence, l’apocalypse, sur l’amour », liste-t-il.
Avec un père guitariste et une mère clown, il sait depuis jeune qu’il veut faire de la musique. « La musique a toujours fait partie intégrante de ma vie. Je me souviens des fois où je suivais ma mère sur les spectacles », indique-t-il avec nostalgie. Pour le Fimu, il a prévu de présenter son premier album sorti cette année, Ceci n’est pas mon corps.

Un festival multi-genre
Ce qui relie ces trois artistes, c’est leur passion pour la musique. Néanmoins, chacun d’entre eux s’approprie le milieu musical suivant ses propres goûts. Entre l’électro-brass de Point de Côté, le pop-rock de Laventure et la pop-électronique d’Oscar des vacances, différents milieux musicaux sont présents sur le Fimu. C’est d’ailleurs ce que ce samedi après-midi a bien illustré. Sur la place de la République, se produisait le groupe argentin, Brassass accompagnés de leurs instruments à vent. De l’autre côté de la Savoureuse, le duo Do not Do, chantait sur un fond d’électronique. Finalement, le long des remparts, sur la scène de l’Arsenal, se tenait le concert de Triciclo Circus Band, un groupe mexicain. Cette diversité musicale fait la force du Fimu et permet à tous les festivaliers de trouver leur bonheur.