Le Festival international de musique universitaire (Fimu) de Belfort est repoussé à la rentrée, afin de ne pas courir le risque d’une édition dégradée s’il était maintenu à sa date traditionnelle de la Pentecôte. Et rendez-vous est pris pour la Pentecôte 2022, pour la 35e édition.
Le Festival international de musique universitaire (Fimu) de Belfort est repoussé à la rentrée, afin de ne pas courir le risque d’une édition dégradée s’il était maintenu à sa date traditionnelle de la Pentecôte. Et rendez-vous est pris pour la Pentecôte 2022, pour la 35e édition.
Où en sera-t-on avec la crise du covid entre le 20 et le 24 mai, dates auxquelles le Fimu était programmé ? Bien malin celui qui pourrait répondre à cette question. Face à cette incertitude, les organisateurs et la Ville de Belfort ont décidé de le reporter à la rentrée, du 9 au 12 septembre. Le maire de Belfort, Damien Meslot, l’a officialisé ce matin, samedi 6 février, lors d’une conférence de presse organisée à la mairie. « C’est la meilleure façon d’assurer un Fimu de qualité, a expliqué Damien Meslot. On veut un vrai Fimu, pas un Fimu dégradé. »
L’enjeu est d’éviter les jauges de public trop restrictives, les mesures de précaution qui compliqueraient trop l’organisation et qui nuiraient à la convivialité de ce festival gratuit et très familial. Damien Meslot précise toutefois : « On est légalistes ; on respectera les mesures prises par les autorités », que ce soit le port du masque s’il est toujours en vigueur en septembre, mais aussi un éventuel test PCR pour les artistes invités du monde entier, voire une période de quarantaine.
Mais, selon le maire et son adjointe à la culture, Delphine Mentré, la perspective d’un report qui pourrait signifier la sauvegarde de cette 34e édition, est ressentie comme un vrai soulagement aussi bien par les quelque 300 bénévoles que par les partenaires du festival. « Tout le monde a tellement envie que l’activité culturelle recommence que les gens sont très motivés, prêts à tout pour s’engager dans une édition programmée en septembre », explique en substance Damien Meslot. « Et cela soulage d’être dans l’attente d’informations tous les quinze jours », complète Delphien Mentré.
Le maire de Belfort espère ainsi faire du Fimu l’évenement-phare d’une rentrée culturelle à l’aube d’une année scolaire que chacun espère la plus proche possible de celle du « monde d’avant ». Le week-end retenu correspond au week-end d’intégration de l’UTBM, l’IUT Mosel accompagnera le Fimu via un projet tutoré et la filière Carrières sociales devrait s’y investir également.
L'édition 2022 retrouvera le week-end de la Pentecôté
Côté organisation, la marraine de la 34e édition, Flavia Coehlo a confirmé sa disponibilité à la nouvelle date retenue. Elle se produira pour un concert de clôture du festival le 12 septembre.
Côté artistes, ceux qui ont été sélectionnés pour 2020 et qui avaient indiqué être partants pour l’édition 2020 vont être recontactés un à un afin de confirmer leur disponibilité en septembre. Les projets de créations artistiques, le Fimu des enfants sont également maintenus.
Quant à l’édition 2022 du Fimu, elle est à nouveau programmée le week-end de la Pentecôte et l’appel à candidatures sera lancé en octobre prochain.
Eurockéennes : le report n'est pas à l'ordre du jour
Le festival des Eurockéennes de Belfort pourrait-il être lui aussi différé ? Ce n’est pas à l’ordre du jour, explique Hervé Casteran, en charge des relations presse des Eurocks. Les organisateurs du festival terrifortain comptent sur le fait que les Eurocks doivent se dérouler plus d’un mois plus tard que la date initiale du Fimu. D’autres part, les Eurockéennes ont un lien moins étroit avec le réseau étudiant du nord Franche-Comté et travaillent avec des groupes professionnels ce qui n’entraîne pas les mêmes dispositifs d’organisation.
Par ailleurs, Jean-Paul Roland est membre de la commission festivals du Prodiss (syndicat national du spectacle musical et de variété), qui travaille sur l’organisation d’un concert test, à l’instar de ce qui a été fait à Barcelone et à Cologne. Ce concert test serait organisé à Paris, en partenariat avec la Ville de Paris et l’APHP pour le volet scientifique, et en liaison étroite avec les ministères de la Culture et de la Santé. Il consisterait à organiser des tests PCR avant et après le concert auprès des participants, afin d’avoir un retour documenté sur la pertinence des mesures de précaution prises quant à la propagation du virus lors d’un tel événement.
Quant à la réunion prévue avec Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, pour étudier le calendrier des événements culturels, elle a été reportée du 15 au 18 février.