Depuis plusieurs siècles, l’aire urbaine Belfort-Montbéliard n’a cessé de se réinventer, de se refaçonner au gré des événements. État des lieux, d’un récit fait de résiliences pour la région.
Jordan Lahmar-Martins
Belfort, place d’Armes, les aficionados des terrasses se retrouvent les beaux jours pour profiter de la lumineuse place du cœur de la cité de la Miotte. Derrière cette apparente tranquillité, un monument rappelle le passé et ses affres. Il ne s’agit pas du Lion dont l’échine se dessine, ni de la mairie et de sa soit-disante salle rénovée par le général Kléber. Non, mais de la statue Quand-Même.
Le monument réalisé par Antonin Mercié représente une Alsacienne soutenant un soldat de 1871 blessé. Amèrement, l’Alsacienne regarde en direction de l’Allemagne. Le nom de cette décoration, Quand-même renverrait à une devise nationaliste des années 1880 : « Car, malgré tout, il faut quand même résister ».
Cette phrase pourrait résumer à elle seule l’histoire de l’aire urbaine Belfort-Montbéliard qui n’a cessé depuis des siècles de se réinventer, de se refaçonner au gré des événements. État des lieux, d’un récit fait de résiliences pour la région. Dans sa chronique de L’Usine à Histoire (toutes les chroniques), Jordan regarde l’histoire de ce territoire singulier avec un autre oeil.
« Le pays était ruiné, sans bétail, ni semi quasi en toutes ses parties, et les villages étaient abandonnés par la crainte et l’horreur des gens d’armes [soldats] auxquels en divers lieux les paysans avaient pensés à résister, ce qui leur avait coûté l’incendie de leurs villages, les meurtres de leurs enfants, le viol de leur femme par les nations septentrionales et barbares. […] La postérité ne le croira pas, les riches qui possédaient force chance et avaient au commencement des épargnes étaient épuisés [ruinés], les pauvres paysans étaient retirés dans les villes sans labeur, ni emploi, le blé rare se vendait partout à prix démesuré. […] Dans les villes, les chiens et les chats étaient morceaux délicats, puis les rats étant en règne [en vogue] furent requis. J’ai vu moi-même des gens biens couverts, relevés des rats morts dans les rues […] Enfin on en vient à la chair humaine… (1)»
Ce témoignage du Comtois Girardot de Nozeroy donne une horrible idée de l’une des plus sombres périodes de l’Histoire locale. Pendant la guerre de Trente Ans qui ensanglante l’Europe, notre région, possession des Habsbourg (sauf Montbéliard et l’est haut-saônois) est envahie par des troupes étrangères. Ces troupes vont décimer les habitants, détruire beaucoup d’infrastructures pendant ce qu’on appelle la guerre de Dix ans entre 1634 et 1644. Certains historiens estiment que 40% de la population franc-comtoise disparait. Belfort n’est pas en reste, les archives de l’époque montrent une chute de la natalité, une destruction de l’appareil productif avec le ravage des mines sous-vosgiennes. Montbéliard et sa région subissent une situation assez analogue.
La paix revenue en 1648, Belfort et le sud de l’Alsace deviennent français. La principauté de Montbéliard retrouve son indépendance. La reconstruction est très lente, s’étalant sur plusieurs décennies. Le célèbre ingénieur Vauban visite Belfort en 1675. Il y décrit en quelques mots une « villote de 122 maisons ». La ville est encore petite mais elle va connaitre un spectaculaire développement grâce à deux facteurs.
En premier lieu, l’intégration à la France se réalise par l’intermédiaire d’une famille nobles, les comtes de la Suze. Gaspard de Champagne va être un homme-clé dans le développement d’une activité de métallurgie à Belfort et ses environs. Quelques entrepreneurs issus de la bourgeoisie de l’époque se lancent dans l’activité comme Gaspard Barbauld. Originaire de la région d’Héricourt, il fonde en 1674 une forge à Grandvillars. Un siècle plus tard, Jean-Baptiste Migeon l’achète et commence l’épopée Vieille-Migeon Compagnie (VMC). Des quartiers nouveaux se développent comme celui du Fourneau à Belfort.
La région de Montbéliard n’est pas en reste A Audincourt, l’activité métallurgique est plus précoce puisque les métaux y sont exploités dès 1619. Les infrastructures sont détruites pendant la guerre avant d’être reconstruites avant 1650. Profitant du dynamisme économique retrouvé, les forges sont rénovées pour devenir parmi les plus importantes de la région. En 1670, plus de 650 000 livres de fer sont forgés.
Le vide démographique laissé notamment dans les fermes de la principauté va favoriser l’arrivée d’une autre population. À la suite des destructions orchestrées dans les zones agricoles, les rendements baissent et les finances de la principauté sont mal en point. Afin d’améliorer cette situation, les ducs de Wurtemberg vont faire appel aux anabaptistes. Ces protestants, d’origine alsaciennes, se voient victimes de persécutions de la part des autorités françaises.
Des dizaines de famille commencent au début du XVIIIe siècle à émigrer dans les communes autour de Montbéliard. L’arrivée des anabaptistes entraine une augmentation des rendements agricoles et des recettes financières. Cela va également avoir un autre effet plus surprenant. Les éleveurs bovins anabaptistes vont procéder à une sélection stricte des vaches locales. Au bout de quelques générations, la célèbre vache montbéliarde est née. Pour les communes, c’est un bouleversement. Audincourt compte en 1615 environ 175 habitants, ils ne sont plus que 138 en 1688. L’arrivée des anabaptistes va bouleverser la donne puisqu’en 1709, ce sont près de 300 personnes qui habitent la commune.
Autre guerre, autre lieu. Deux siècles s’écoulent et unifient l’Aire urbaine au territoire français avec la Révolution. Nous sommes le 19 juillet 1870, l’Empire français s’apprête à déclarer la guerre à la Prusse. Dans les mois suivants, les défaites se succèdent. Belfort subit un siège qui construira la notoriété d’une cité qui deviendra celle du Lion. Le traité de Francfort du 10 mai 1871 déplace la frontière franco-allemande aux portes de Belfort-Montbéliard.
Dans les villes et faubourgs, les destructions sont nombreuses. Belfort a été bombardée soixante-seize jours durant, les habitations sont en ruines. Les villages environnants, qui ont fait l’objet d’âpres combats, comptent de nombreux dégâts. A Montbéliard, des ponts ont été anéantis. Dans une moindre mesure, les autres secteurs de l’agglomération ont subi des destructions comme Héricourt, dont les habitants ont entendu s’affronter les armées républicaines et prussiennes.
La région va encore parvenir à se relever. L’immigration alsacienne va être le moteur du développement de la future Aire urbaine. Si la transformation de secteurs comme Belfort est connue, l’évolution de la région de Delle mérite d’être mise en lumière.
En 1872, on recense 1 300 Dellois, ils sont le double cinquante ans plus tard. Des Alsaciens et des Suisses ont enrichi la population de la ville qui connait des transformations majeures. Cette arrivée est favorisée par la création d’infrastructures importantes notamment la gare de Delle qui permet à partir de 1877 de relier Belfort à Delémont.
La construction de la gare modifie l’urbanisme de la cité. Cette dernière va se développer sur de nouveaux axes. L’avenue de la Gare, aujourd’hui avenue Charles de Gaulle, va permettre de relier Delle et Boncourt. La progression la plus notable sera en direction de Joncherey où de nombreuses habitations et usines vont être construites. En 1899, la Société industrielle de Delle fonde une usine avenue de Belfort. Ce site se spécialise dans la visserie et devient un des principaux employeurs de la ville. 120 ans plus tard, l’outil de production a évolué mais la société Former demeure l’une des composantes du groupe LISI.
Delle sera le témoin d’autres naissances industrielles à la Belle Époque. Ces sites ont pour la plupart disparu mais il montre une réelle diversification économique : la scierie Keller, l’usine de bonneterie Hantz-Nass, l’imprimerie Petitjean… La plus connue des aventures industrielles reste cependant celle du groupe franco-suisse Van Roll Isola, aujourd’hui Isola Composite France. Ce fleuron de l’économie delloise est spécialisé dans l’isolation électrique.
La Première Guerre mondiale va casser cette dynamique, et parfois, favoriser d’autres territoires. Petit retour en arrière. En ce début de siècle, le groupe suisse Sprecher + Schuh AG veut profiter de la position frontalière de Delle pour s’implanter sur le marché français. L’entreprise helvétique est spécialisée dans les composants électriques. Elle va développer une activité dans l’ancien couvent des Dominicains pendant une décennie. En 1913, les locaux sont occupés par une nouvelle structure, les Ateliers de Constructions Electriques de Delle.
Pendant le conflit, les responsables de l’usine décide de transférer cette activité à Villeurbanne non loin de Lyon. Si certains à Delle espèrent revoir les ateliers revenir dans la commune, leurs espoirs sont déçus. La paix revenue, l’activité reste définitivement localisée dans le Rhône. Se spécialisant dans les pièces assurant la régulation des systèmes électriques, l’entreprise rejoint le groupe Alsthom pour devenir « Delle-Alsthom ». Aujourd’hui le site rhodanien d’Alstom se situe dans le quartier Carré de la Soie et emploie plus de 900 personnes. Avec une spécialisation dans le domaine de la signalisation ferroviaire, Alstom Villeurbanne connait une importante croissance de son activité.
Dernier symbole de cette histoire, une « rue de Delle » se cache dans l’est de Villeurbanne non loin de l’ancienne usine d’Alstom. Et qu’est devenu le premier emplacement dans le Territoire de Belfort ? Il laissé sa place à ce qui deviendra Van Roll.
La guerre achevée, l’Aire urbaine se reconstruit et poursuit son essor. Belfort, dopé par les usines venant d’Alsace atteint les 45 000 habitants en 1936. La ville ne comprend pas encore des secteurs comme les Résidences. Le développement de la cité du Lion aurait pu être tout autre. Après 1871, la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques, ancêtre d’Alstom, a pour projet d’implanter ses activités non à Belfort mais à Vesoul. Le manque de volonté des élus vésuliens va permettre à ceux du futur Territoire de Belfort de faire venir les industriels mulhousiens à l’emplacement actuel d’Alstom.
Passé la crise des années 30 et la Seconde Guerre mondiale, Alstom comme le reste de l’Aire urbaine bénéficie du fort dynamisme des Trente Glorieuses. Cette période de prospérité demeure néanmoins inégale. Dès les années 1959 et 1960, des sites de production ferment ; il s’agit bien souvent de petites activités qui ne sont pas parvenus à se moderniser. Le dynamisme semble cependant demeurer.
Dans un article paru en 1969 dans l’Est Républicain, le journaliste Louis Dornier analyse les travaux du CODER (2) sur le devenir de la Franche-Comté. Le rapport imagine que l’Aire urbaine de Belfort-Montbéliard comprendra en 1985 entre 350 et 400 000 habitants. L’article de Dornier est repris quelques semaines plus tard dans la presse suisse qui au sujet du Nord Franche-Comté évoque « Une vocation industrielle » mais aussi « l’insuffisance des activités tertiaires » qui « limite le rayonnement de cet ensemble »(3).
Encore plus lunaire, le livret blanc de l’aire urbaine Belfort-Montbéliard est publié par la Chambre de commerce et de l’industrie de Belfort en 1972. Les auteurs de ce rapport imaginent en l’an 2000, Belfort-Montbéliard avec 500 000 habitants. Pour favoriser l’intégration de cet espace de communication, des infrastructures majeures apparaissent : l’autoroute A36 entre en service en 1974 pour le tronçon Belfort-Montbéliard, le canal Rhin-Rhône ressurgit comme un serpent de mer à la même époque
Les chocs des années 70 vont plonger la région dans une époque incertaine sur le plan économique. Les fermetures d’usines, les réductions d’effectifs vont se multiplier au cours de ces mêmes années ainsi que la décennie suivante. Le point d’orgue de cette première vague est la fermeture partielle de Bull en 1992, qui a été considéré longtemps comme l’un des poids lourds de l’industrie locale avec Alstom et Peugeot. La population régionale va dès lors commencer à stagner voire à diminuer dans l’agglomération montbéliardaise.
Comment expliquer ce brusque revirement ? Les causes en sont multiples. La concurrence étrangère est un élément. L’absence d’une vision économique claire des élus nationaux est aussi avancée par certains auteurs qui mettent en avant le cas Bull. Dans les années 70, l’entreprise française est l’un des principaux producteurs informatiques au monde. En 1993, Jean-Pierre Brulé sort L’Informatique malade de l’État. L’ancien dirigeant de Bull évoque la nationalisation de l’entreprise en 1982. Cet acte politique fort a conduit à des choix hasardeux de l’État en matière d’investissement. Le renforcement de la concurrence américaine finissant de tuer ce fleuron français. Ces événements laisseront 1000 salariés sur le carreau en 1991.
Mais ces éléments exogènes n’expliquent pas totalement cette mutation de l’économie nord franc-comtoise. La disparition progressive de petits sous-traitants va fragiliser encore les plus grosses entreprises et conforter certains entrepreneurs dans la volonté de supprimer des emplois. Le manque de qualification de la population est un autre facteur expliquant l’envolée du chômage. Enfin un élément peu mis en avant est la transformation des entrepreneurs locaux. Les entreprises familiales, souvent de taille intermédiaire voire plus grandes, s’évanouissent également dès les Trente Glorieuses comme Japy ou Boigeol.
Ces compagnies qui se transmettent de générations en générations sont pourtant un maillon essentiel du tissu industriel de l’est de la France jusqu’à cette époque. Le délitement de l’Aire urbaine à commencer.
En 1989, le taux de chômage dans le Territoire de Belfort est supérieur à 10%, Montbéliard n’est pas loin de ce niveau. Pourtant ce sont ces difficultés qui vont modeler définitivement l’identité du nord Franche-Comté. Et ce, en réunissant Montbéliard la protestante et Belfort la catholique, longtemps adversaires, dans un ensemble cohérent. Les similitudes dans la situation économique et sociale gomme des disparités ancestrales. Le développement des infrastructures comme l’A36 et la nationale 19 permettent des déplacements rapides et simples. Il n’en faut pas plus pour créer le sentiment d’appartenance au Nord Franche-Comté.
Dans le domaine politique, le territoire se structure. Tout d’abord autour de projets communs comme d’un canal Rhin-Rhône adapté aux grands gabarits. En 1984, l’association Aire Urbaine 2000 regroupe les collectivités du Nord Franche-Comté. La structure remporte des succès, des organismes publics installent des unités territoriales spécifiquement pour cette zone géographique. L’association devient un syndicat mixte en 2002. Il prépare le terrain à des succès locaux : la gare TGV, l’hôpital Nord-Franche-Comté… En 2016, la structure donne naissance au Pole Métropolitain Nord Franche-Comté
Les médias également prennent conscience de cette originalité territoriale, France Bleu Belfort est créé en 1982 avant d’être rebaptisé France Bleu Belfort-Montbéliard en 2000.
En matière industrielle, la région tente de se mobiliser. A Belfort, la disparition de Bull en 1992 s’accompagne d’un plan de reconversion. Des fonds publics et privés abondent afin de créer de nouvelles entreprises, de transformer les espaces libérés. Dès 1988, la Sempat, la société d’économie mixte patrimoniale du Territoire de Belfort, est créé, notamment, pour gérer l’immobilier d’entreprise. Cette gestion est utilisée pour faciliter les implantations d’entreprises. L’expertise belfortaine dans ce domaine va faire des émules : on retrouve en 2022 des Sempat à la Rochelle, Orléans, Lyon,… Comme pour le RMI, le Territoire de Belfort est précurseur d’une nouvelle approche d’une politique publique.
Un autre outil fait jour, le parc technologique, ancêtre de la pépinière d’entreprise ; il apparait en 1987. Selon un article paru dans la Liberté du 4 juillet 1989, 150 emplois se créent en deux ans sur cette zone. Plus tard, les parcs d’activités de la région comme le Techn’Hom assurent un outil supplémentaire dans la gestion d’une politique industrielle locale.
Tous ces efforts vont rencontrer souvent des succès avec la création et l’implantation de nouvelles industries et quelques échecs comme celui retentissant de Gigastorage. Ils permettent néanmoins la transformation de Belfort et le maintien de nombreux emplois industriels. Dans le reste de la région, l’avenir est pensé. En 1998, le Fuel Cell Lab, centre de recherche sur l’hydrogène ouvre ses portes.
Depuis plusieurs années, l’Aire urbaine traverse une nouvelle crise. La fermeture de certains sites comme Stellantis Hérimoncourt qui emploie encore en 2001 600 salariés sont autant de coup dur. A même titre que la vente à General Electric d’une partie d’Alstom, qui se traduit par la suppression de plus de 1000 emplois en sept ans à Belfort. Le déficit démographique se creuse, l’émigration frappant la région. Audincourt perd en trente ans 20% de sa population, Beaucourt 10%, Mandeure également.
Cependant, une nouvelle fois, l’Aire Urbaine montre des capacités étonnantes de reconversion, des quartiers continuent à se rénover comme aux Résidences à Belfort. Des programmes modifient les centres urbains comme à Giromagny, de nouvelles activités continuent de s’installer dans la région. Les investissements étrangers ont fleuri avec Welp, Amazon, Magnetto Automotive,… De nouveaux secteurs se sont développés comme le luxe à Héricourt ou Allenjoie. Certaines communes renaissent de leurs cendres. En ce sens, Grand-Charmont et Valentigney touchés par des pertes d’emplois et une baisse de leurs populations croissent de nouveau. Ce phénomène dure depuis plusieurs années.
Une étude de l’Insee de 2019 démontre également un fait nouveau et dynamique. D’un point de vue économique, les emplois se créent désormais au sein de la périphérie de Belfort-Montbéliard : Héricourt, Fontaine, Blamont. La montée en puissance de ces secteurs est sans conteste un élément déclencheur de la renaissance nord franc-comtoise. Héricourt fait figure d’exemple. Longtemps considéré comme excentré du cœur Belfort-Montbéliard, la commune haut-saonoise tire son épingle du jeu. Sa position médiane, la diversification de son économie ou un foncier abordable rendent l’est du département 70 attractif.
Le Nord Franche-Comté doit cependant faire face à des défis majeurs, comme celui de garder sa jeunesse qui bien souvent émigre dans des pôles voisins comme celui de Besançon. Cette jeunesse s’engage également comme celle les anciennes générations dans des mouvements pendulaires pour travailler en Suisse et à Mulhouse. De même, les renouveaux économiques et urbanistiques ne résolvent pas totalement certaines problématiques sociales.
Le futur de l’Aire Urbaine est cependant possible : face à une mondialisation où les territoires se font une concurrence accrue, la région peut jouer une carte. Elle peut se renforcer en tendant la main vers d’autres territoires. Mulhouse est souvent cité en ce sens. Lors de la création des grandes régions en 2014, des voix se sont élevés pour rattacher l’Aire Urbaine à l’Alsace. Outre Mulhouse, le nord Franche Comté peut également regarder en direction de la Suisse. Le canton du Jura et la partie francophone du canton de Berne, les Franche Montagnes, pourraient très bien devenir un espace complémentaire à la région. Et pourquoi imaginer la création d’un nouvel Eurodistrict, ces territoires transfrontaliers d’échanges intenses ? Le Nord Franche-Comté, terre de renaissances, n’a que l’embarras du choix pour façonner son avenir.
- (1) DE NOZEROY Girardot , Histoire de la Franche-Comté de Bourgogne, 1632-1642. Réedition 1843 par J.Cretin, pp.212-213.
(2) Commission de développement économique régional
(3) « La Franche-Comté évolue » in L’Express, 28 novembre 1969, p.7
Ceci un titre - ceci un titre - ceci un titre - ceci un titre - ceci un titre
> Archives : Les Echos, L’Humanité, Libération, La Liberté.
> Carte IGN.
> Insee : Aline Branche-Seigeot, Charles Pilarski, Pôle métropolitain Nord Franche-Comté : un territoire industriel doté d’une forte cohérence, mais de plus en plus attiré par l’extérieur, INSEE Analyse BFC, 2019
> Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté : Page « Forges d’Audincourt », page « Forge de Morvillars » « Usines Diélectiques de Delle »,.
> Le Progrès du 22 janvier 2022, édition lyonnaise.
> Lerizeplus.villeurbanne.fr