Comme le département du Doubs, le Territoire de Belfort passe au niveau « crise » pour la sécheresse. C’est l’échelon le plus élevé. L’absence de pluie et la chaleur conduisent à restreindre de manière plus drastique les usages de l’eau. « C’est la responsabilité de chacun et l’affaire de tous », insiste la préfecture.
Comme le département du Doubs, le Territoire de Belfort passe au niveau « crise » pour la sécheresse. C’est l’échelon le plus élevé. L’absence de pluie et la chaleur conduisent à restreindre de manière plus drastique les usages de l’eau. « C’est la responsabilité de chacun et l’affaire de tous », insiste la préfecture du Territoire de Belfort.
« La situation est critique, comme en septembre 2018 », concède le secrétaire général de la préfecture, Mathieu Gatineau. La pluie se fait désirer. Les chaleurs sont fortes. Les étiages des rivières sont réduits à la portion congrue. À Giromagny, le débit de la Savoureuse est de 0,02 m3 par seconde. La Rosemontoise ne fait pas mieux : 0,01 m3 par seconde enregistré à Rougegoutte. Et les prévisions météorologiques des prochaines semaines n’invitent pas à l’optimisme. Face à cette situation, la préfecture du Territoire de Belfort a activité le niveau 3 de l’alerte sécheresse, c’est-à-dire le niveau « crise ». Le plus élevé. Le niveau 2 est actif depuis le 4 août et le passage en niveau 1 est effectif depuis le 28 juillet.
Cette décision implique le renforcement des mesures de restriction d’eau (ci-dessous) : fini le lavage des voies et des trottoirs, le nettoyage des terrasses, l’arrosage des espaces et les fontaines d’agrément pour la version publique. Pour les particuliers, il est interdit de remplir sa piscine, d’arroser ses espaces verts et d’arroser son potager entre 10 h et 20 h. On ne peut pas non plus laver sa voiture chez soi. Et dans les stations de lavage, une seule piste peut-être ouverte. Pour l’agriculture, les prélèvements dans les nappes, cours d’eau et canaux sont interdits. L’arrosage des cultures est interdits, sauf à partir des réserves, mais avec interdiction entre 10 h et 20 h. Les vidanges des plans d’eau sont aussi interdits. Les prélèvements en rivière ne sont autorisés que pour l’alimentation en eau potable, l’abreuvement du bétail et la lutte contre les incendies. « Tout le monde doit fournir un effort », note le secrétaire général. « Et les dérogations seront très encadrées », insiste-t-il. . Ces mesures s’appliquent dès ce mercredi 16 septembre, pour une durée de 2 mois.
Jusqu’à 15 000 euros d’amende
Pour les particuliers, la préfecture invite à s’approprier de petits gestes : privilégier les douches aux bains ; acheter des économiseurs ; regarder s’il y a des fuites dans son réseau, qui a « le double avantage de diminuer la facture et d’économiser l’eau ».
Si on ne respecte pas des mesures de restriction, on s’expose à une amende de 5e classe. On encourt une amende pouvant aller jusqu‘à 15 000 euros ou d’une astreinte journalière au plus égale à 1 500 euros. « On sera très stricte », assure le secrétaire général, qui glisse également qu’une phase de pédagogique sera appliquée par les forces de l’ordre. « C’est la responsabilité de chacun et l’affaire de tous », insiste-t-il. Et de rappeler que quelques pluies ne permettront pas de rétablir totalement la situation. “La situation des nappes ne va pas s’améliorer [tout de suite], ni en surface, ni en profondeur”, souligne Mathieu Gatineau. Il faut donc économiser notre eau.