Europe Écologie – les Verts, la France insoumise et la Gauche républicaine et socialiste viennent de publier un appel annonçant la constitution du collectif Belfort en commun, dans la perspective des élections municipales.
Europe Écologie – les Verts, la France insoumise et la Gauche républicaine et socialiste viennent de publier un appel annonçant la constitution du collectif Belfort en commun, dans la perspective des élections municipales 2020. La dynamique se construit autour d’une transition écologique et solidaire.
Depuis quelques semaines, les choses se mettaient en place. On observait des rapprochements. Parfois de circonstance. Parfois voulus. Le 1er juin, à la suite de l’annonce du plan de restructuration à General Electric, Europe Écologie-Les Verts (EELV), La France insoumise (LFI), La Gauche républicaine et socialiste (GRS), Le mouvement Génération-s et le Parti communiste français (PCF), avaient par exemple signé une tribune commune pour dénoncer cette décision. C’était une première étape. Deux mois plus tard, LFI, GRS et EELV publient un appel commun, intitulé Belfort en commun. Les prémices d’un projet clairement estampillé municipales 2020. La première manche d’une union de la gauche est scellée, même s’il n’y a pas de PCF. Ni de Parti socialiste. Ni de Génération-s. Ni du mouvement de Samia Jaber, Belfort innovante et bienveillante.
Cet appel est co-signé par 90 personnes, des trois partis politiques, mais pas seulement… Il y a des personnes encartées (44, soit 48,8 %). Et d’autres non. On repère dans la liste des élus locaux, des anciens élus, mais aussi des personnalités de la société civile (militants syndicaux, enseignant, médecin, personnalités du monde du spectacle…). Chez les encartés, 20 sont issus des rangs de la Gauche républicaine et socialiste, 18 d’Europe Écologie – Les Verts et 6 de la France insoumise.
Un appel aux citoyens
Le collectif se construit autour d’une transition écologique et solidaire. « Les urgences sont là : Belfort et son agglomération doivent construire un nouveau modèle d’évolution et engager les transitions nécessaires pour répondre aux formidables défis environnementaux, économiques et sociaux qui sont devant nous, constate l’Appel de Belfort en commun. Belfort a les capacités de devenir un territoire qui fera la démonstration demain que l’invention et la mise en œuvre de solutions locales durables peuvent contribuer au bien-être de ses habitants et à la résolution des grands problèmes du monde. » Le collectif se place aussi clairement en opposition de l’actuelle majorité municipale, mais il compte aussi « combattre les politiques du gouvernement qui sont incompatibles avec le projet écologique, social et démocratique ».
Aucune tête de liste aux municipales n’a été annoncée. Ni un parti mis en avant plus que l’autre. L’appel affirme que « le travail collectif (…) reste à accomplir » et qu’il « précède (…) la composition nécessaire d’une liste ». Le collectif veut changer de « méthode », « pour que la politique devienne l’affaire de toutes et tous, citoyennes et citoyens, avec la jeunesse, avec toutes les forces vives associatives et syndicales ». Un défi d’autant plus fondamental que conquérir le vote des abstentionnistes est l’un des enjeux majeurs de ce scrutin.
Trois transitions
Le groupe invite les Belfortains à les rejoindre autour de trois transitions : transition écologique et climatique ; transition sociale et solidaire ; transition démocratique et citoyenne. Sur la première, le collectif veut fixer « des objectifs forts et ambitieux étalés sur plusieurs années ». Il aborde une transition vers le zéro carbone, par la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables et dépolluées, évoque une réflexion sur les transports, les circuits courts et alimentation collective bio. Pour la transition sociale et solidaire, le collectif veut miser « sur la culture et l’éducation pour retisser ces liens et construire ensemble la Ville de demain ». Un message contre « l’ultra libéralisme » et le « consumérisme frénétique ». Enfin, dans la troisième transition, le collectif veut revoir la démocratie représentative. « Il est temps d’imaginer de nouvelles relations entre les citoyens et les élus et d’impliquer la population dans la délibération publique et le contrôle de la dépense publique », écrit le collectif.