La Ville de Montbéliard lance les travaux de réhabilitation de la maison Hirsch, place Velotte. Cette bâtisse de caractère, pour laquelle on ne conserve que les murs, va accueillir le centre culturel Simone-Veil. Ouverture à la rentrée 2024.
La Ville de Montbéliard lance les travaux de réhabilitation de la maison Hirsch, place Velotte. Cette bâtisse de caractère, pour laquelle on ne conserve que les murs, va accueillir le centre culturel Simone-Veil. Ouverture à la rentrée 2024.
C’est une bâtisse historique de Montbéliard qui va ouvrir un nouveau chapitre. Au cœur de la cité des Princes, place Velotte, la maison Hirsch trône depuis le XVIIIe siècle. Elle a été construite à l’époque où Montbéliard était encore rattaché au duché de Wurtemberg. La maison remplaçait alors l’ancien corps de logis de la ferme de la Souaberie. Le nom Hirsch n’apparaît qu’au XXe siècle, comme le rappelle la municipalité, quand la famille du même nom en fait l’acquisition et qu’un médecin s’y installe.
La demeure est inoccupée depuis une dizaine d’années. La mairie l’a acquise en juin 2018, pour 300 000 euros. Elle y installera, à partir de septembre 2023, le centre culturel Simone-Veil, inauguré en 2019.
Moderne et ancien
Les travaux de ce nouveau pôle d’attractivité du centre-ville viennent de débuter, avec une phase de démolition et de désamiantage (photo ci-dessous). Car le projet ne garde « que les murs et la toiture », comme le résume Marie-Noëlle Biguinet, maire de Montbéliard. Le premier étage sera même effacé afin de créer une grande salle de danse, visible depuis la place. Elle disposera d’une hauteur sous plafond de 4m. Une coursive sera installée sur la partie supérieure de la pièce. Deux pièces seront aménagées à l’étage, pour la poterie et la musique. À l’arrière du bâtiment, une extension de 369 m2 sera construire. Toute vitrée, elle sera plus large que la maison initiale. Elle accueillera 7 salles, pour des activités d’astronomie, de langue, de vannerie… « Ce sera une construction extrêmement moderne », observe la maire. Pour répondre à la réglementation sismique – et la fin d’année 2021 a rappelé cet intérêt – impose d’installer l’ensemble de la bâtisse sur une série de 70 micropieux, qui descendent jusqu’à 4 m. Cela donne « une assise au bâtiment », explique Pierre Ducerain, architecte du projet, du cabinet DLD Architectes, à Lyon. Une petite cours de 200 m2, minérale, sera aussi aménagée.
« Un soin particulier sera apporté à l’impact environnemental et à la maîtrise des dépenses d’énergie », note la municipalité. Les murs seront doublés (isolant de 14 cm d’épaisseur), chauffage gaz à condensation par le sol, éclairage Leds… L’extension sera aux normes BBC.
« Ce sera un chantier très technique », remarque Marie-Noëlle Biguinet, de part son emplacement, au cœur du centre-ville. Une grue sera prochainement installée. Elle sera démontée avant le début du marché de Noël, où l’empreinte du chantier sera réduite afin de limiter les nuisances. Le chantier doit être terminé en juin 2023. Le projet été programmé plus tôt, mais la crise sanitaire a retardé son exécution. Le centre culturel Simone-Veil, actuellement au temple Saint-Georges, prendra possession de ses nouveaux locaux à la rentrée 2023. Les travaux s’élèvent à 2,6 millions d’euros ; l’État débloque une aide de 600 000 euros et le conseil départemental du Doubs de 100 000 euros. « C’est un beau projet pour faire venir les gens en centre-ville », conclut Marie-Noëlle Biguinet.
D’autres projets pour le centre-ville ?
Avec la restauration de cette demeure, la question de la réhabilitation de la place Velotte se pose. « On peut imaginer une refondation de la place Velotte », confirme Marie-Noëlle Biguinet. « Nous avons beaucoup de projets », ajoute-t-elle. Mais elle modère de suite, arguant les problématiques de financement et la nécessité d’équilibrer les projets entre tous les quartiers de la ville. « Le soleil a le droit de briller pour tout le monde », insiste-t-elle. De même, un projet est-il envisagé pour la place Saint-Martin, qui accueille le plus vieil édifice protestant de France ? Une piétonisation par exemple ? « Je commence à réfléchir [au projet] sérieusement », répond-t-elle de manière sibylline. Elle veut en tout cas un projet qui fasse « consensus » entre les habitants, les commerçants et ceux venant travailler au cœur de la ville. « C’est un équilibre à trouver », dit-elle, tout en assumant qu’elle ne veut pas faire du centre-ville un lieu où on ne peut qu’y « boire et manger ».