En 1989, il fait partie des hommes qui comptent au RPR. Chirac est son ami, il lui rendra visite à plusieurs reprises. Il est maire d’Exincourt depuis 24 ans, et se lance dans un nouveau combat : ravir Montbéliard aux héritiers d’André Bouloche. Pari gagné : il bat le parti socialiste et s’installe pour trois mandats à la mairie de Montbéliard. Logiquement, il présidera la communauté d’agglomération pendant la même durée.
Louis Souvet était tout sauf un élu distant. Tout enfant du pays de Montbéliard se souviendra de sa silhouette longiligne, de sa chevelure de neige, de la 205 dont il n’aurait jamais laissé le volant à un chauffeur. Une familiarité et une popularité qui lui ont servi de rempart contre les assauts d’un jeune cacique du PS, un certain Pierre Moscovici.
En 2008, candidat à un quatrième mandat, il est battu par la liste socialiste de Jacques Hélias. Marie-Noëlle Biguinet, sa suivante sur la liste, lavera l’affront six ans plus tard. Elle entame son deuxième mandat.
Ce soir, le pays de Montbéliard est triste. Et les élections municipales n’y sont pour rien.