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L’IUT Belfort-Montbéliard porte un nouveau nom et un nouveau diplôme 

Macha Wonoroff, Éric Koeberlé et David Markezic ont dévoilé les nouvelles subtilités de l'IUT. | ©Le Trois - EC ​
L’IUT Belfort-Montbéliard a dévoilé son nouveau nom, qui n’était plus qu’un secret de polichinelle depuis le vote de celui-ci au mois de juin. Sa nouvelle identité graphique. Et ses ambitions pour cette rentrée 2022 et celles à venir.

« Le sujet avait été évoqué il y a plus d’un an », explique David Markezic, directeur de l’IUT, lors du dévoilement de la nouvelle identité graphique de l’institut universitaire ce lundi 17 octobre. Macha Woronoff, présidente de l’université de Franche-Comté a insisté pour que cela se fasse. C’était un enjeu important : avoir un nom en corrélation avec le rayonnement de l’IUT. Pour marquer un déploiement territorial fort, qui intègre les acteurs d’un périmètre plus large que Belfort ou Montbéliard. Pour englober plus d’acteurs du monde socio-économique. « 600 personnes ont été impliquées dans le choix de ce nom », raconte Macha Woronoff. Le but : qu’il implique les acteurs du monde socio-économique. « L’idée est de dépasser l’aire urbaine. De s’ancrer sur le territoire, aller vers des entreprises qui sont peut-être un peu plus loin. Simplement, de suivre le mouvement du nord Franche-Comté », détaille la présidente de l’université. Roulement de tambour. L’IUT Belfort-Montbéliard devient  l’IUT Nord Franche-Comté. 

Ce changement de nom n’est qu’une parcelle de tous les changements en cours. Car ce qui transforme le paysage de l’IUT : c’est le changement de diplôme, depuis un an. Jusqu’ici, les étudiants à la sortie de l’école ont obtenu des diplômes universitaires de technologie (DUT) en 2 ans. Depuis la rentrée 2021, le diplôme de référence a changé dans les IUT : il s’agit désormais d’un bachelor universitaire de technologie (BUT). Au-delà du nom, le BUT est un diplôme en 3 ans. Qui permettra d’obtenir le grade de licence.Et de coller au système LMD (licence-master-doctorat), utilisé dans toutes les universités européennes. 

Ce changement permet de nouvelles perspectives : simplifier l’insertion professionnelle, en facilitant les parcours en alternance. Mais aussi permettre de poursuivre aisément des études supérieures après la licence. Pour se diriger vers de grandes écoles de commerce, par exemple. Ce qui réjouit David Markezic, c’est de montrer qu’avec un bac technologique, il sera désormais plus facile de poursuivre jusqu’au grade licence. Et même de poursuivre vers des grandes études. 

Un programme axé sur le local

Dans ses nouveaux programmes,  un tiers du programme du BUT peut être adapté localement, selon les enjeux du territoire. À l’IUT Nord Franche-Comté, c’est une filière hydrogène qui a été retenue. Une filière qui se décline dans les 10 spécialités du BUT (carrière sociale, génie civil, information, métiers de la transition et de l’efficacité énergétique, réseaux et télécoms, techniques de commercialisation). Ce qui permettra de générer de la formation pour de futurs techniciens. Mais aussi d’acculturer les autres. « Nous avons une part à prendre pour former les techniciens, acculturer. Pour envoyer des bons signaux, aussi, à ceux qui souhaiteraient installer leur entreprise : il y a de la formation et des ressources humaines pour la filière dans le nord Franche-Comté », insiste David Markezic. 

Cette « part à prendre » est accompagnée par de nombreux partenaires, souligne Eric Koeberlé, président du conseil d’Institut de l’IUT. « Nous avons la chance que l’IUT soit soutenu par le monde économique local », défend-il. Un soutien, et une formation qui doit permettre d’avoir de beaux débouchés « locaux et internationaux ». 

Internationaux, car le BUT permet aux étudiants d’effectuer une année complète à l’étranger. « Avec l’ancien cursus, ils ne pouvaient jamais partir plus de six mois.» Et locaux, puisque les soutiens du monde économique et le tissu local permettent aux étudiants de faire de l’alternance plus facilement. 

600 places jusqu’ici

Désormais, le défi va être de réussir à maintenir une offre aussi bonne qu’avant. Avec le DUT, 600 places étaient proposées chaque année. Sur un cursus en 3 ans, les choses sont plus délicates. Que ce soit en gestion de salle, de personnel, ou en termes de coût. Sur cette question, Macha Woronoff fustige le manque d’aides pour accompagner ce nouveau système. Mais espère, encore, trouver des solutions pour maintenir un nombre de places satisfaisant, pour accueillir à la fois les lycéens, et d’autres étudiants en réorientation. Dans ces places, le pari est d’intégrer 50% d’étudiants issus de bac technologique. Et de miser sur l’approche par compétence, avec de nombreuses mises en situation, des projets menés avec les entreprises tout au long des 3 ans. 

Le grand projet, à terme, est aussi de rejoindre le Techn’hom dans le cadre de l’éco-campus, où doivent se regrouper les acteurs de l’énergie pour créer « un éco-système unique ». Un projet fort attendu alors que les bâtiments de l’IUT sont vétustes. « Encore plus depuis les épisodes de grêle », détaille Macha Woronoff, qui précise que le taux de vétusté des bâtiments est de 42%. A ce sujet, Eric Koeberlé rassure. Malgré les hausses des prix actuels, le projet d’éco-campus est bien sur les rails. Il est, pour lui, « indispensable pour participer au rayonnement et pour que l’université soit motrice en termes d’hydrogène.»

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