Ce dernier ne relève aucune pathologie psychiatrique chez l’accusé qui reste néanmoins « dangereux sur le plan criminologique », selon lui. Le soir du meurtre, Jonathann Daval a expliqué qu’il avait eu une dispute avec Alexia au sujet de son comportement. Il a reconnu l’avoir violemment frappée et étranglée. « Il était prêt à supporter beaucoup de choses, mais un mot, une parole a sûrement déclenché toute cette fureur qu’il avait en lui depuis longtemps », estime Tony Arpin. S’il sent qu’une situation va « lui échapper, il peut avoir des réactions tout à fait impulsives et non maîtrisées, c’est la faille narcissique », ajoute-t-il.
Son avocat, Me Randall Schwerdorffer, évoque un possible « effet cocotte-minute » que l’expert juge « tout à fait envisageable ». L’avocat général, Emmanuel Dupic, comme les parties civiles, a émis l’hypothèse qu’Alexia voulait quitter Jonathann. « M. Daval ne peut pas envisager que l’objet aimé le quitte », abonde le psychologue.
Enfant chétif et fragile, touché par d’importants problèmes de surdité et un retard de parole jusqu’à l’âge de 5 ans, Jonathann sera un adolescent fragile, brimé par ses camarades quand il devra porter un corset pendant deux ans en raison d’une scoliose. Il a souffert du décès de son père, avec lequel il ne vivait pas, à l’âge de 12 ans. À cette époque, Jonathann Daval développe des troubles obsessionnels compulsifs qui pourraient être liés, selon Tony Arpin, à un traumatisme sexuel subi dans sa petite enfance, dont il ne se souvient plus.