La plateforme de la future usine de McPhy, à l’Aéroparc de Fontaine, a été préparée en fin d’année 2022. Aujourd’hui, les travaux passent à la phase « fondation », confirme Damien Meslot, président Les Républicains du Grand Belfort, collectivité qui accueille la future usine de production d’électrolyseurs de grande capacité (lire notre article). La livraison du bâtiment est programmée en novembre 2023. Et la mise en production est ambitionnée début 2024. Cela dépend également des commandes, des recrutements et de la mise en place des équipements par McPhy note une source proche du dossier.
Dans ce dossier hautement politique, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a manifesté sa volonté de venir sur site pour constater l’implantation confirme Damien Meslot. « Il nous a beaucoup aidés sur cette implantation », ajoute-t-il. McPhy doit également recevoir un soutien important de l’État de 114 millions d’euros pour se développer dans le cadre du projet important d’intérêt européen commun (PIIEC).
Le cabinet du ministre étudie aujourd’hui deux options pour cette venue : venir dans les prochaines semaines pour participer à la pose symbolique de la première pierre ; attendre l’inauguration de l’usine, fin 2023, début 2024. Le contexte social n’est, par contre, sûrement pas le plus serein pour organiser un déplacement observe un fin connaisseur de l’univers politique.
18 500 m2 dédiés à la production
La construction est portée par GSE, confirme l’entreprise dans un communiqué de presse. L’entreprise a signé un contrat d’ingénierie et assure la conception et la réalisation de l’usine de grande capacité, qui doit embaucher 450 personnes à l’horizon 2027-2028. Au départ, une centaine d’emplois est prévue. L’usine s’étend sur 22 200 m², dont 18 500 m² de surface seront dédiés à la production. McPhy veut produire des électrolyseurs de grande capacité ; à terme, l’usine aura une capacité annuelle d’1 GW.
« La totalité du projet a été conçue en maquette BIM (modélisation des données du bâtiments, NDLR) par les ingénieurs du Lab GSE, ce qui permet d’ores et déjà aux équipes projets de s’immerger dans le bâtiment en réalité augmentée et d’organiser la mise en place du process et des équipements de l’usine », indique GSE dans un communiqué de presse. GSE s’engage à limiter l’artificialisation des sols. Et le constructeur vise une certification haute qualité environnementale.
Le bâtiment doit associer métal et bois. Il sera doté d’une chaudière hybride gaz/hydrogène, et des panneaux photovoltaïques sur sa toiture. GSE indique également qu’une prairie et des jardins potagers sur le terrain de 8 ha.