Stellantis : la fermeture de l’usine d’Eisenach ne signe pas le retour d’une équipe de nuit à Sochaux

Face à la crise des semi-conducteurs, le groupe Stellantis a décidé de fermer pour trois mois l’usine d’Eisenach et de transférer les activités Opel Grandland à Sochaux pour trois mois minimum. Face à cette décision, les syndicats et la direction de Sochaux sont mitigés. Les syndicats espèrent que cela permettra la remise en place d’une équipe de nuit.

Face à la crise des semi-conducteurs, le groupe Stellantis a décidé de fermer pour trois mois l’usine d’Eisenach et de transférer les activités Opel Grandland à Sochaux pour trois mois minimum. Face à cette décision, les syndicats et la direction de Sochaux sont mitigés. Les syndicats espèrent que cela permettra la remise en place d’une équipe de nuit.

« Le véhicule qu’on nous transfère a déjà été produit à Sochaux. Il a même été lancé chez nous.  Nous produisions ce type de véhicule jusqu’en avril dernier et on savait que l’on allait peut-être reprendre à un moment », explique la direction du groupe Stellantis à Sochaux. « On est capable de prendre le relai rapidement car c’est quelque chose qu’on sait faire. Pour autant, on ne se réjouit pas de cette fermeture », poursuit la direction.

« Aujourd’hui, c’est eux. Mais demain, ça pourrait très bien être nous »

Jérôme Boussard, délégué du syndicat des cégétistes ne trouve pas de point positif quant à cette fermeture du côté de leurs voisins allemands. « Si le groupe Stellantis est capable de fermer trois mois en Allemagne, ça pourrait être la même chose de notre côté un jour. On pense à nos amis allemands. On a des liens très étroits avec Eisenach, ce sont les copains qui se retrouvent au chômage partiel », déplore Jérôme Boussard. « D’autres solutions étaient possibles. Un lissage aurait été une solution pour que chaque usine ait du travail », renchérit-il.

Benoit Vernier, délégué syndical de la CFDT, semble plus positif quant à la densité de travail qu’amène cette fermeture : « On pense aux collègues, on sait ce que c’est. De notre côté, on va avoir un volume de fabrication plus important. Ça redonne du travail chez nous. C’est plutôt positif, mais nous allons devoir faire beaucoup d’heures supplémentaires. Sans parler des week-ends. » Il poursuit : « Cette fermeture, ça laisse à réfléchir. L’arbitrage est compliqué et il y a un équilibre social à respecter. Ce qui nous est favorable à un moment pourra nous être défavorable d’ici quelque temps. »  Eric Peultier, délégué syndical Force Ouvrière (FO) demeure lui aussi inquiet : « C’est une crise sans précédent. Je n’ai jamais connu ça, c’est du jamais-vu. Ça fait peur pour l’emploi. D’un côté, ça permettra de limiter l’activité partielle chez nous, mais attention au sur-boulot. »

Pas d’équipe de nuit ni d'intérimaires

L’UNSA a partagé dans un communiqué que « cette annonce pourrait préserver Sochaux de nouvelles semaines de fermeture. C’est aussi une reconnaissance indéniable de la compétence, du dévouement et de l’agilité des salariés de Sochaux. L’UNSA craint cependant que cette reprise d’activité soit insuffisante pour relancer une équipe de nuit. » Crainte qui semble partagée par les autres syndicats. Benoit Vernier espère que cette densification du volume permettra de remettre en route l’équipe de nuit, suspendue début septembre. « Avec le volume de travail qu’on va avoir, ça ne peut aller que dans ce sens-là », argue-t-il.

« À aucun moment, la direction ne nous parle d’intérimaires ou d’équipes de nuit pour contrer cette charge en plus », s’inquiète Jérome Boussard, président de la CGT à Sochaux. Interrogée, la direction de Stellantis Sochaux préfère ne pas aller trop vite en besogne. « Pour le moment, de ce que l’on voit, les volumes sont bons. Ce ne serait pas justifiable que de faire reprendre une équipe de nuit. Ce qui pourrait faire reprendre l’équipe de nuit, c’est le retour de pièces (de semi-conducteurs, NDLR). »

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