Une unité de production de Meltblow, le matériau filtrant des masques FFP2 pourrait s’installer à Technoland début 2021. L’État a retenu le dossier et la Région participe au financement.
C’est l’agence de développement Nord Franche-Comté (ADN-FC) qui l’annonce ce 3 août : l’une des entreprises qu’elle couve a été retenue par les services de l’État dans le cadre de l’Appel à manifestations d’intérêt (AMI) pour la réalisation d’unités de production de matériaux filtrants pour masques de protection.
Nommé meltblow, ce matériau est indispensable à la fabrication de masques FFP2 et FFP3. La société Meltblo France, créée en mai dernier par Nicolas Burny, un ingénieur spécialisé dans les non-tissés, prévoit d’en fabriquer 500 tonnes par an dans une unité de production qui serait installée sur le site de Technoland 2. À terme, une vingtaine d’emplois devrait être créée. « Dès le début de la crise COVID-19, Nicolas Burny fait le constat de l’amplification de la pénurie récurrente de meltblown dans le monde entier. Il observe une augmentation exponentielle de la demande de cette matière. Convaincu de la nécessité de produire en France pour pallier la pénurie actuelle et future, il travaille alors avec l’ADN-FC à la recherche d’un capitaine d’industrie – investisseur pour la production du meltblown en Nord Franche-Comté », rappelle l’agence de développement. En dépit d’une « connaissance parfaite des acteurs internationaux de la filière du meltblown, des fournisseurs d’équipements, des acheteurs… et d’un accès à un vaste réseau mondial », aucun des investisseurs approchés par Nicolas Burny ne donne suite. L’ingénieur, qui exploite aujourd’hui une plateforme internet dans le domaine particulier du non-tissé, décide alors de porter le projet lui-même, avec le soutien des collectivités territoriales.
« Aux côtés de l’État français, la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté a également confirmé le soutien de la collectivité au projet, et ce, de manière significative » annonce également l’ADN-FC. La Région envisagerait en effet de soutenir le projet à hauteur de 1,1 million d’euros.