Damien Meslot, maire de Belfort, a présenté le nouveau programme de renouvellement urbain de la ville de Belfort. Il a ainsi renouvelé son envie de faire du quartier des Résidences, dans les prochaines années, un lieu de mixité sociale entre reconstruction et rénovation énergétique.
Damien Meslot, maire de Belfort, a présenté le nouveau programme de renouvellement urbain de la ville de Belfort. Il a ainsi renouvelé son envie de faire du quartier des Résidences, dans les prochaines années, un lieu de mixité sociale entre reconstruction et rénovation énergétique.
Lors de sa conférence de presse, le maire de Belfort a présenté le programme de renouvellement urbain de Belfort sous l’impulsion de la ville, du Grand Belfort et de Territoire Habitat. Un plan de relance qui a été soumis à l’agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) dans le cadre du plan de relance pour obtenir des financements. Le quartier des Résidences est rapidement venu sur le tapis. Pour le maire, c’est un quartier « plein d’atouts potentiels ». « Nous avons déjà détruit quatre tours. Et investit dans la construction de 1000 m² de locaux sur le front du boulevard Kennedy pour mettre en valeur les commerces », argue le maire. « Mais le projet va plus loin. Nous sommes aussi en train de rénover thermiquement 528 logements ainsi que l’école élémentaire René Rücklin», poursuit Damien Meslot. La prochaine étape : la démolition de la tour 8 rue de Budapest et la reconstitution de l’offre de logement social.
« Les gens ne veulent plus habiter dans de grandes tours »
« La prochaine étape sera la démolition de la tour au 8 rue de Budapest. Il y a déjà 27% de vacances dans cet immeuble. Les gens ne veulent plus habiter dans de grandes tours », décrypte le maire. « C’est la suite logique des démolitions faites dans le secteur Dorey. A terme, nous voulons proposer des aménagements urbains modernes, avec de petits immeubles ou des maisons d’habitations qui permettront aux ménages d’avoir un extérieur », poursuit-il. Si la démolition ne doit pas intervenir avant 2024, « le temps de discuter et de reloger les gens qui y habitent », elle s’inscrit dans un programme plus large envisagé par la Ville pour le quartier des Résidences. « Ces tours appartiennent à Territoire Habitat. En accord avec eux, nous allons en détruirent plusieurs au fil des prochaines années. Déjà, parce que ces tours sont devenues des passoires thermiques. Et puis parce que les gens ne veulent plus y habiter », analyse Damien Meslot.
La reconstruction de petites maisons et d’immeubles plus menus, devrait pouvoir, selon lui « recréer une mixité par le haut. On veut attirer des primo-accédants, de classe moyenne. Nous cherchons à attirer une population qui souhaite devenir propriétaire sans avoir les coûts que l’on peut retrouver au centre-ville », raconte le maire. « Aujourd’hui, le manque de maisons d’habitations nous pénalise. On le voit bien, dès qu’il y a de nouvelles constructions, tout se vend comme des petits pains », argue le maire.
L’avenir des logements sociaux passe par la rénovation
Le problème de ces démolitions, c’est bien celui des logements sociaux. La démolition des tours entraînera une perte de logements sociaux importants. Rien que pour la tour du 8 rue de Budapest, même si 27% des logements sont vacants, plus d’une cinquantaine de logements habités seront détruits. Le maire en est conscient : « On sait qu’on perd des habitants chaque année. C’est un travail de longue haleine. et nous prendrons le temps de discuter avec les gens. Evidemment, il n’est pas question de tout détruire. De nombreux immeubles qui hébergent des logements sociaux vont subir des rénovations thermiques pour assurer la continuité de ces logements ». Pour le moment, la Ville a comme projet la rénovation thermique du 20 boulevard Anatole France pour un coût prévisionnel de 2 millions d’euros.
Après la crise sanitaire, l’extension du cimetière Bellevue s’impose plus vite que prévu…
« Nous savions que l’on allait devoir étendre le cimetière Bellevue dans quatre ou cinq ans. Mais la crise sanitaire et le nombre de décès prématurés nous oblige à démolir les garages rue de Londres plus rapidement que prévu pour étendre le cimetière », explique le maire. « Il y a aussi le fait que les personnes d’origine maghrébine faisaient, à l’époque, souvent rapatrier leur corps. Aujourd’hui, comme les enfants et les petits enfants restent en France, les personnes sont enterrées ici. Nous avons dû étendre le cimetière musulman », poursuit le maire de Belfort.