Même si la situation s’améliore, l’impact est toujours important sur la prise en charge des malades non covid-19. La « priorisation à l’extrême » des interventions chirurgicales est toujours d’actualité. On n’autorise que les chirurgie d’urgence, cancéreuses, voire vasculaires. Dès que « les chances » du patient sont en jeu relève la présidente de la CME. Chaque jour, l’hôpital essaie d’adapter « au plus juste », garantit la docteur Anne-Sophie Dupond. Les unités covid-19 monopolisent également un surplus de personnel supplémentaire ; en moyenne, on affecte 30 % d’effectifs supplémentaires par unité médicale, soit 13 agents. L’organisation reste donc « bouleversée ». Et « il ne faut pas que ça dure trop longtemps », note-t-elle, évoquant la problématique de prise en charge des patients non-covid-19 qui peuvent être amenés à reporter leur prise en charge médicale.
Ces éléments ne permettent donc pas un retour à la normale, même si les chiffres s’améliorent. Et cette amélioration n’est que la conséquence du confinement assure la docteur. « Ce n’est pas le moment de relâcher », insiste-t-elle. Depuis le 1er octobre, 38 personnes sont décédées de la covid-19 à l’hôpital Nord-Franche-Comté.