« En confinement plus encore, nous passons jusqu’à 90 % de notre temps dans des espaces clos. » L’association Gaïa Énergies annonce la couleur. À l’heure où plus de la moitié de la population mondiale vit confinée, la consommation de chauffage ou d’électricité augmente dans les habitations.
Manon Hilaire
« En confinement plus encore, nous passons jusqu’à 90 % de notre temps dans des espaces clos. » L’association Gaïa Énergies annonce la couleur. À l’heure où plus de la moitié de la population mondiale vit confinée, la consommation de chauffage ou d’électricité augmente dans les habitations. David Boileau, directeur de Gaïa Énergies, livre ses conseils pour vivre au mieux cette période de confinement. Entre réduction de sa consommation électrique et préservation de son espace de vie.
1. Éteindre ses appareils en veille
Souvent oubliée, la consommation d’énergie due aux appareils en veille est pourtant massive, estimée à l’équivalent de « la production du quart d’une centrale nucléaire » ou encore de « la consommation d’électricité des villes de Lyon et Nice réunies », compare l’association Gaïa Énergies (lire par ailleurs). Chaque année, les Français y consacrent 11 % de leur facture d’électricité soit 80 euros. Pour éviter ces dépenses, il est essentiel de regrouper « robots ménagers, machines à café et appareils de la cuisine sur une multiprise à interrupteur », conseille David Boileau. Autre solution : ne pas laisser les chargeurs dans les prises.
2. Mousseur ou cycle éco
En moyenne, les Français consomment 150 litres d’eau par jour. La majorité de l’eau utilisée (93 %) « concerne le nettoyage et l’hygiène », rappelle l’association dans un article publié sur son site. Un ménage moyen de 4 personnes dépense 600 euros par an en facture d’eau potable, sans compter le coût nécessaire pour la chauffer. Les actions pour limiter notre consommation d’eau sont pourtant simples : utiliser les cycles ÉCO des lave-linges et lave-vaisselles ( – 45 % d’électricité), toujours les faire fonctionner plein, si possible faire sécher le linge à l’air libre ou encore privilégier le cycle à 40 °C qui économise 25 % d’énergie comparé à un cycle à 60 °C.
Gaïa Énergies
Créée en 2000, l’association cherche à développer des actions pour répondre à son objectif initial : « Promouvoir la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables dans le nord Franche-Comté (Aire urbaine de Belfort, Montbéliard, Héricourt, Delle). » Association citoyenne, elle propose des conseils aux particuliers et entreprises, « neutres et gratuits ». Elle s’est associée en 2001 à l’Ademe, l’agence de la transition écologique, pour renseigner les ménages. Ses missions se poursuivent pendant le confinement.
3. Privilégier les appareils peu énergivores
La consommation d’électricité des Français a augmenté en flèche depuis 1990 (+ 40 %). Pour la diminuer, un bon entretien des appareils est nécessaire. « Les dépoussiérer régulièrement et les dégivrer », plaide David Boileau, sont des pistes pour éviter une surconsommation de ces derniers. Autre option : l’achat d’appareils peu énergivores, disposant d’une étiquette énergétique A+++, permettant de diminuer par deux la facture d’électricité.
4. Privilégier les LEDs
Remplacer ses anciennes ampoules par des LEDs représente un moyen efficace pour diminuer la consommation. Pour un même éclairage, on considère que la LED consomme 10 fois moins alors qu’elle a une durée de vie 10 fois supérieure. Du gagnant-gagnant.
Gaïa Énergies : 164, avenue Jean-Jaurès, à Belfort – www.gaia-energies.org
Penser (aussi) à aérer régulièrement votre domicile
L’air intérieur peut être 8 fois plus pollué que l’air extérieur ! Ça laisse songeur. « Les produits d’entretien, les appareils de chauffage et de cuisson, le tabagisme, les peintures, l’ameublement… » Ce sont autant de facteurs rendant l’air intérieur très pollué. Un moyen de détecter cette pollution intérieure, l’odeur. « Ce qui sent bon, n’est pas forcément bon », explique David Boileau. Penser à ventiler, et ce particulièrement lors du déballage d’un mobilier qui peut évacuer des polluants cancérigènes. Attention à ne pas trop ventiler non plus, pour ne pas subir des pertes de chauffage. L’association conseille « 5 à 10 minutes, deux fois par jour ». Ne pas oublier non plus le nettoyage des ventilations et des VMC.