Belfort : des températures de 3,45 °C au-dessus des normales à l’été 2022

Le comité interdépartemental de la ressource en eau du bassin de l’Allan a tiré le bilan de la sécheresse de l’été 2022, pour préparer la saison 2023 et les prochains épisodes.
Le lit de la Savoureuse, début septembre, à Sermamagny. | ©Le Trois – Thibault Quartier
Le comité interdépartemental de la ressource en eau du bassin de l’Allan a tiré le bilan de la sécheresse de l’été 2022, pour préparer la saison 2023 et les prochains épisodes.

« Les épisodes de sécheresse vont être de plus en plus fréquents et sûrement de plus en plus intenses », replace Raphaël Sodini, préfet du Territoire de Belfort, ce mercredi matin. Le comité interdépartemental de la ressource en eau du bassin de l’Allan a tiré le bilan de la sécheresse 2022 et lancé les chantiers pour préparer l’avenir. L’année 2022 a été exceptionnellement chaude, avec une température en moyenne 2,08 °C au-dessus des normales, sur l’ensemble de l’année, et de 3,45 °C au-dessus des normales cet été, en comparaison des étés observés entre 1991 et 2020.

Le déficit pluviométrique est de l’ordre de 30 %, observent les autorités. La nappe alluviale de la savoureuse est descendu à -2,3 mètres ; leur niveau était déjà très bas dès le début de la saison sèche, aggravant la situation. En 2018, elle n’était jamais descendu sous les 2 mètres. À cette sécheresse s’ajoute des épisodes de très forte chaleur. Le premier niveau d’alerte a été activé le 3 juin ; c’est surtout une vigilance. L’alerte renforcée (niveau 2) a été activée le 19 juillet. C’est là qu’interviennent les premières restrictions. Et l’état de crise a été déclaré le 10 août. L’abrogation a été notifiée le 30 septembre après d’importantes pluies. Le département était en alerte renforcé ou crise pendant onze semaines ; le niveau crise a été actif six semaines. Le département a donc été dans une période de restriction de ses usages de l’eau plus d’un cinquième de l’année.

On estime la baisse de consommation entre 15 et 20 % à la suite des restrictions sur l’usage de l’eau. Une étude va être menée pour quantifier précisément ces baisses en 2022. Elle doit permettre de fournir, en 2023, une méthodologie aux gestionnaires pour évaluer, quasiment en temps réel, l’efficacité des mesures de restriction. Le préfet est satisfait de la réaction de la population, qui a bien accepté les restriction. « Il faut faire évoluer les comportements, en sensibilisant sur la rareté de la ressource en eau », indique-t-il par ailleurs.

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Une petite vingtaine de contraventions ont été éditées à la suite de contrôle du respect des restriction de l’usage de l’eau, notamment à une collectivité et à des particuliers utilisant des stations de lavage

Étude à l'échelle du Nord Franche-Comté

Particularité locale, le Territoire de Belfort est placé en tête de bassin. Il est rapidement en situation de déficit. À rebours, les nappes retrouvent rapidement leur niveau ; c’est ce qui a permis de lever les restrictions dès le 30 septembre. Le territoire est moins résilient. Les fragilités apparaissent rapidement. Le Sud Territoire est moins concerné par cette situation, car leur ressource en eau, captée à Faverois, capte l’eau dans une nappe profonde du Sundgau indique Simon Bellec, responsable d’unité territoriale santé-environnement à l’agence régionale de santé (ARS). Cette caractéristique de tête de bassin s’observe aussi dans le risque inondation. La Savoureuse a « un fonctionnement torrentiel », indique Olivier Chappaz, directeur adjoint de la direction technique départementale (DDT).

Pour mieux répondre aux enjeux de cette gestion, le périmètre de l’arrêté cadre est élargi, en intégrant la communauté de communes Rahin et Chérimont. Autre chantier, le lancement, sous l’égide du pôle métropolitain Nord Franche-Comté, d’une étude stratégique de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable à l’échelle du nord Franche-Comté (notre article). Les réponses doivent permettre au territoire de se projeter à long terme. En parallèle, des études sont menées pour apporter des solutions à plus court terme, notamment les potentialités fournies par la nappe de la Doller, déjà connectée au nord Territoire, près de Rougemont-le-Château. « Peut-on renforcer les interconnexions ? » questionne la préfecture. Des forages vont aussi être menés par le Grand Belfort dans le secteur de Morvillars (lire notre article).

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