L’inquiétude est forte dans le nord de la Haute-Saône à la suite d’attaques de loup sur des élevages ovins et bovins. La préfecture a sollicité la possibilité de tirs de défense. Autorisés, sous conditions.
L’inquiétude est forte dans le nord de la Haute-Saône, près de Fougerolles, à la suite d’attaques de loup sur des élevages ovins et bovins. La préfecture a sollicité la possibilité de tirs de défense. Autorisés, sous conditions.
Depuis le 26 août, 10 attaques ont été constatées dans le secteur de Fougerolles, en Haute-Saône, dont 2 au Val-d’Ajol, une commune des Vosges, département limitrophe. La piste d’un loup est confirmée depuis début septembre, après des services de l’État.
« Le bilan des pertes s’élève à 18 brebis (dont 3 dans les Vosges) et 6 jeunes bovins (dont 3 dans les Vosges) », rappelle la préfecture de Haute-Saône dans un communiqué diffusé ce mardi soir, à la suite d’un comité départemental loup organisé à la chambre d’agriculture, à Vesoul. « C’est la première fois que ce comité se réunit pour évoquer la situation inédite que subissent les éleveurs de Fougerolles depuis 15 jours », réagissait la FDSEA de Haute-Saône, sur Facebook, ce mardi. « Ce comité, prévu par le plan national d’action 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage, réunit autour de la Préfète, les services de l’État concernés, les représentants de la profession agricole, des associations d’élus et de protection de la nature », détaille la préfecture.
Renforcement des protections
« Le renforcement de la protection des élevages s’est concrétisé́ par la mise à disposition de 400 m de filets de protection électrifiés pour un élevage, d’un dispositif d’effarouchement pour un autre éleveur et la mise en place d’une surveillance de nuit avec possibilité́ de tirs d’effarouchement réalisé́ par les louvetiers pendant 4 nuits sur 2 élevages », détaille la préfecture. Ces dispositions seront renforcées. De nouveaux filets électrifiés vont être achetés et la surveillance nocturne renforcée. Les quatre premiers élevages attaqués ont reçu une proposition d’indemnisation.
La préfète de Haute-Saône a attiré l’attention du préfet coordinateur du plan national d’actions sur le loup sur la « récurrence des attaques » et sur le fait que certaines soient faites « à l’intérieur de lieux d’élevage ». « [La préfète] a obtenu la possibilité́ d’autoriser sans délai des tirs de défense sur cet animal », indique le communiqué de presse. Le loup est une espèce protégée.
« Dans le cadre du plan loup, ces tirs doivent être sollicités par les éleveurs concernés après mise en œuvre des mesures de protection pour les élevages ovins ou immédiatement pour les élevages bovins attaqués considérés comme non protégeables, explique la préfecture. Les tirs de défense doivent être réalisés à proximité́ de l’élevage protégé́ par des tireurs désignés par une autorisation. »
- Toutes les informations sur la situation du loup en France, son évolution, ses impacts sur les troupeaux, les mesures du plan loup sont disponibles sur les sites loupfrance.fr et www.loup.developpement-durable.gouv.fr