Alstom a officialisé ce vendredi 29 janvier son rachat du Canadien Bombardier transport, pour 5,5 milliards d’euros. Il devient le n°2 mondial du Ferroviaire, derrière le Chinois CRRC. Le nouveau groupe, dont le siège reste à Saint-Ouen, en Ile-de-France, sera présent dans 70 pays.
Alstom a officialisé ce vendredi 29 janvier son rachat du canadien Bombardier transport, pour 5,5 milliards d’euros. Il devient le n°2 mondial du ferroviaire, derrière le chinois CRRC. Le nouveau groupe, dont le siège reste à Saint-Ouen, en Ile-de-France, sera présent dans 70 pays.
75 000 employés, répartis dans 70 pays. Le constructeur ferroviaire français double ses effectifs avec cette acquisition du canadien Bombardier transport. Le chiffre d’affaires combinés des deux groupes atteint 15,7 milliards d’euros, faisant du nouveau groupe le 2e groupe ferroviaire au monde, derrière le Chinois CRRC, qui enregistre un chiffre d’affaires de 29 milliards d’euros en 2019. Le troisième opérateur, Siemens, enregistre un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros. Le groupe annonce vouloir dégager 400 millions d’euros annuels de synergie de coûts entre Alstom et Bombardier Transport, après 4 à 5 ans.
Le carnet de commandes combiné du nouveau groupe atteint 71,1 milliards d’euros rappelle Alstom dans son communiqué de presse officialisant ce rachat, validé par la Commission européenne, l’été dernier. « Aujourd’hui est un moment unique pour Alstom et le secteur de la mobilité en général avec la création d’un nouveau leader de dimension mondiale centré sur la mobilité́ durable et intelligente », se réjouit Henri Poupart-Lafarge, le président-directeur général d’Alstom, dont le propos sont rapportés dans le communiqué de presse. « Plus que jamais, le monde doit s’engager dans une transformation sociale et environnementale profonde, pour être en mesure d’adresser les grands défis que posent l’urbanisation, l’égalité́ d’accès au développement économique et le changement climatique », insiste-t-il.
17 500 ingénieurs
Alstom met en avant la complémentarité des deux groupes. « Le Groupe aura un rayonnement commercial sans égal dans toutes les géographies, grâce à la complémentarité́ des deux entreprises », insiste-t-il. Alstom a déjà des clients en France, Italie, Espagne, Inde, Asie du Sud-Est, Afrique du Nord et Brésil. Bombardier Transport est présent au Royaume-Uni, Allemagne, dans les pays scandinaves, la Chine et l’Amérique du Nord. Le nouvel ensemble compte une base installée de 150 000 véhicules.
Le groupe se tourne toujours vers les innovations de pointe, en témoigne le train à hydrogène. Elle se tourne aussi vers l’automatisation de la conduite des trains et vers des matériels roulants et des infrastructures « efficients sur le plan énergétique ». « Rassemblant environ 17 500 ingénieurs et talents en R&D des deux groupes, consolidant un héritage riche de 10 000 brevets et incorporant des technologies additionnelles significatives de Bombardier Transport, par exemple en maintenance prédictive, en signalisation et en opérations digitales, le Groupe sera en mesure de développer des solutions à un rythme accéléré́ et à plus grande échelle pour faire de la mobilité́ de demain une réalité́ », relève le nouveau groupe.
11 500 personnes en France
Alstom va dorénavant employer 11 500 personnes en France. Elle acquiert notamment la plus importante usine ferroviaire de France, à Crespin (Nord), qui appartenait à Bombardier Transport. Elle va devoir par contre céder l’usine de Reichshoffen (Bas-Rhin), où l’on construit notamment les trains Regiolis, particulièrement appréciés par les conseils régionaux français pour les trains express régionaux (TER). Le groupe tchèque Skoda est en négociation pour cette reprise.
Le premier actionnaire de cet ensemble n’est plus Bouygues, mais la caisse des dépôts et de placement du Québec, avec 17,5 %. Bouygues a moins de 6 % désormais.